intégrisme

  • CIVITAS victime du « en même temps »

    Paraît-il « exaspéré » devant la passivité de Matignon et de la Place Beauvau face aux violences, aux destructions et aux affrontements contre les forces de l’ordre multipliés par le mouvement « Les Soulèvements de la terre », dont la sanglante manif (47 gendarmes blessés) contre la « méga-bassine » de Sainte-Soline et la vandalisation de dizaines de propriétés agricoles, Emmanuel Macron exigeait le 21 juin dernier en Conseil des ministres la dissolution par décret de ce mouvement. En application de l’article L. 212-1 du Code de la sécurité intérieure sur les associations ou groupements de fait « qui provoquent à des manifestations armées ou à des agissements violents à l’encontre des personnes ou des biens ».

    Mais plus facile à dire qu’à faire : en liaison étroite avec les Black Blocs et les Antifas dont elle a adopté les méthodes, cette « nébuleuse activiste » ne se veut ni un parti ni une association mais une coalition informelle regroupant des dizaines de collectifs locaux, de fermes, de sections syndicales, et surtout d’ONG à travers le pays, où elle est bien vu par beaucoup de jeunes « en quête de sens »… et parfois de baston avec les « bâtards » que sont à leurs yeux les flics.

    Pour la neutraliser, il faut donc disposer de solides bases légales et profiter du moment opportun. Celui-ci s’est présenté avec la cinquième Université d’été du Pays réel du mouvement Civitas, lointain héritier de la Cité catholique et très opposé au concile Vatican II comme au pape actuel, qui s’est tenue du 29 au 31 juillet avec le soutien explicite de l’archevêque italien Carlo Maria Viganò, qui a donné une conférence, et du général Mike Flynn, ex-conseiller militaire de Donald Trump à la Maison-Blanche. Ambiance à la fois studieuse, chaleureuse et bon enfant mais le scandale éclate le 5 août. Avec la diffusion d’un bref extrait de l’une des interventions, celle de l’essayiste Pierre Hillard. Lequel déclare, fort imprudemment compte tenu de la doxa en vigueur : « La naturalisation des Juifs en septembre 1791 ouvre la porte à l’immigration (…) Si on rétablit les lois de catholicité et qu’on fait du catholicisme traditionnel une religion d’État, peut-être faudrait-il retrouver la situation d’avant 1789. »

    CIVITAS

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