Le sénateur Stéphane Ravier : « La France française est en danger »
Alors qu'une énième loi immigration a été discutée ce jour à l'Assemblée nationale, le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier revient sur l'inquiétante submersion migratoire que subit la France depuis des années. Il est urgent, selon lui, que ces lois soient suivies d'effets concrets, et que l'État se réforme pour favoriser les Français.
Marc Eynaud : La loi immigration a été discutée à l’Assemblée nationale. Élisabeth Borne a précisé qu’il était malvenu de faire un lien entre délinquance et immigration. Que pensez-vous de ses propos ?
Stéphane Ravier : Chacun est libre de ne pas voir le troupeau d’éléphants dans le couloir. Elle se refuse à voir l’évidence, mais le problème est que cela ne concerne pas qu’elle. Elle engage tout le pays. Ne pas voir que deux et deux font quatre, c’est assez inquiétant pour la sécurité de nos compatriotes. À Marseille, 55 % des crimes et délits sont commis par des étrangers, selon le ministre de l’Intérieur, et on ne compte pas les binationaux. Là on serait proche des 80 à 90 %. La Première ministre est toujours dans le déni, c’est donc très inquiétant.
M.E. : Ce n’est pas la première loi sur l’immigration depuis 20 ans, ces lois ont-elles amélioré la situation ?
S.R. : C’est la 29e loi sur l’immigration depuis le début des années 80. Il est temps de proposer une loi sur la non immigration. Ce sont près de 30 lois au bout desquelles nous subissons aujourd’hui une situation de grand remplacement. Il faudrait être aveugle pour ne pas le voir, ou extrêmement politiquement correct. La réalité, c’est que l’immigration a pris une allure d’invasion. Comme l’avait reconnu le président Valéry Giscard d’Estaing, qui l’avait favorisée avec sa politique de regroupement familial. Il n’y a plus de mots pour parler de l’immigration : invasion, submersion et grand remplacement. La masse humaine impose désormais ses codes : au quotidien, il y a un remplacement physique, culturel, cultuel. La France française est en danger.
M.E. : Êtes-vous d’accord avec le principe de régularisation des clandestins qui travaillent ?
S.R. : Ces étrangers ont la chance de travailler, car il y a près de 5 millions de chômeurs. La vérité est que cette volonté de régulariser permet à l’État de ne pas se réformer, car si les employeurs préfèrent employer des étrangers, voire des étrangers clandestins, souvent sous-payés, c’est qu’ils sont écrasés de charges. L’État doit se réformer, on demande des sacrifices à tout le monde sauf à l’État qui continue de dépenser à outrance. Comme le disait Ronald Reagan, l’État doit sortir ses mains de nos poches et en particulier de celle des employeurs. En baissant les charges, les salaires pourraient être augmentés et les Français répondraient à ces demandes d’emploi. Ils ne sont pas fainéants et souhaitent simplement obtenir des salaires qui leur permettent de vivre dignement. Cette volonté de régulariser l’immigration clandestine est une solution de facilité et un nouvel appel d’air à l’immigration. On sait qu’en France, après quelques années, on sera régularisé. C’est donc une très mauvaise idée.
Marc Eynaud
Date de dernière mise à jour : 06/12/2022
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