A la suite de la mort du jeune Nahel, de Nanterre à Toulouse, les mêmes scènes d’émeutes en France
Au moins 150 personnes ont été interpellées en France lors d’une nouvelle nuit de tensions consécutives à la mort du jeune Nahel tué par un policier à Nanterre, a rapporté jeudi Gérald Darmanin, dénonçant des violences « insupportables contre des symboles de la République ». Les mêmes scènes d’incendies et d’affrontements entre jeunes et forces de l’ordre, partout dans les périphéries des grandes métropoles, ont été observées. Dans tous les esprits, plane le souvenir des émeutes de 2005, quand les banlieues des grandes villes s’étaient enflammées après la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un transformateur en tentant d’échapper à la police à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Le point, en images, sur cette nuit d’émeutes dans les banlieues en France.
usqu’à tard dans la nuit de mercredi à jeudi, des centaines d’émeutiers ont de nouveau affronté à Nanterre les forces de l’ordre, affirmant être « là pour Nahel », 17 ans, tué par un policier après un refus d’obtempérer.
C’est avenue Pablo-Picasso, l’artère qui traverse le quartier, que les affrontements sont les plus intenses.
Des voitures étaient en feu vers minuit dans plusieurs quartiers de la ville, et des feux d’artifice étaient tirés en continu.
Les forces de l’ordre ont répliqué par des jets de gaz lacrymogènes.
Plusieurs voitures ont également été incendiées dans le quartier du Vieux-Pont. La façade d’un immeuble a été taguée des mots « Justice pour Nahel » et « Police tue ».
Plutôt calme jusqu’à 23h00, la situation a commencé ensuite à se tendre à Nanterre, déjà théâtre d’affrontements entre habitants et forces de l’ordre la nuit dernière.
Dans le quartier Pablo-Picasso, poubelles et mobilier urbain brûlaient sur la chaussée, dont s’échappait de la fumée noire.
Autour de chaque scène d’émeute, le même tableau : des riverains venus filmer avec leur téléphone portable et commenter la scène en direct, sans y participer ni la condamner. Les photographes et vidéo-journalistes ne sont pas les bienvenus et des jeunes ont demandé avec insistance à des journalistes de l’AFP ayant une caméra de quitter le quartier.
De nombreux incidents ont furtivement eu lieu dans des communes des Hauts-de-Seine et dans une vingtaine de villes de Seine-Saint-Denis.
a mairie de L’Île-Saint-Denis a été incendiée. Dans tous les esprits, plane le souvenir des émeutes de 2005, quand les banlieues des grandes villes s’étaient enflammées après la mort de deux adolescents, Zyed Benna et Bouna Traoré, électrocutés dans un transformateur en tentant d’échapper à la police à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Des tensions similaires sont à noter à Roubaix, Amiens et Nice, Dijon et Toulouse où notamment la préfecture a comptabilisé 32 feux de véhicules.
La mairie de Mons-en-Barœul (Nord), près de Lille, a été en partie incendiée dans la nuit de mercredi à jeudi.
A Wattrelos, également dans la métropole lilloise, d’importants dégâts sont aussi à déplorer dont l’incendie d’un centre social et d’un magasin Lidl, d’après le maire. Mais également dans la banlieue de Valenciennes, comme ici.
Dans l’Est, des véhicules stationnés sur le parking d’un supermarché ont été incendiés à la suite de violences à Schiltigheim, dans la banlieue nord de Strasbourg.
Au total selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, 150 personnes ont été interpellées et plusieurs bâtiments publics « incendiés ou attaqués ». Une rame du T6 a été incendiée à Clamart (Hauts-de-Seine).
Un total de 40.000 policiers et gendarmes, dont 5.000 à Paris et en proche banlieue, seront mobilisés jeudi soir pour faire face à une éventuelle troisième nuit de tension.
La Première ministre Élisabeth Borne a appelé jeudi à « éviter toute escalade » dans les violences lors d’une visite à Garges-lès-Gonesse, où la mairie a été incendiée.
Emmanuel Macron a dénoncé jeudi des « scènes de violences » « injustifiables » contre la République. Le policier auteur du tir mortel sur Nahel, 17 ans, à Nanterre mardi, va être suspendu, a indiqué jeudi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement à Mons-en-Barœul (Nord) au lendemain d’une nuit de violences.
La Rédaction avec AFP
Date de dernière mise à jour : 29/06/2023
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