Bélâbre (36) : manifestation des habitants contre l’ouverture en cachette d’un centre d’hébergement pour 38 migrants dans ce village de 900 habitants
« Nous avons le sentiment d’avoir été trahis par notre maire. »
À Bélâbre (Indre), dix jours après le dernier conseil municipal, la colère ne retombe pas. Sans les avertir, le maire a décidé de vendre l’ancienne chemiserie à l’association bourbonnaise pour en faire un centre pour demandeurs d’asile.
Adopté lors du dernier conseil municipal (13 voix pour, 2 contre), la vente doit être ratifiée par le maire d’ici le 28 février prochain, pour la modique somme de 40.000 euros. Et ensuite, une fois réhabilitée, cette ancienne friche industrielle pourra accueillir au maximum 38 migrants.
Comme Corlay (Côtes d’Armor), les habitants du village ont été tenus à l’écart.
« Jusqu’au vote, nous avons eu aucune information de la part de la mairie » s’insurge une Bélâbraise. « Tout se fait en catimini » dénonce un de ses voisins. Aucune communication ne semble avoir été faite par la municipalité en amont. Seule une publication sur les réseaux sociaux de Viltaïs annonçait des offres d’emploi pour s’occuper du prochain CADA Solïs dans l’Indre. Une annonce passée inaperçue à Bélâbre…
Ce n’est donc qu’avec la publication des délibérations du conseil municipal que la population locale a pu prendre connaissance du projet. « Quand nous avons découvert le vote, il y a eu une levée de boucliers dans le village » nous explique une riveraine.
Pour beaucoup, l’incompréhension domine. « Bélâbre est une commune rurale, où il n’y absolument aucun boulot… » réagit Jean-Michel Perroux, candidat Reconquête aux élections législatives, qui s’interroge encore sur la volonté de répartir les migrants à la campagne. Contactée à plusieurs reprises, la mairie n’a pas donné suite à nos sollicitations.
La Rédaction
Date de dernière mise à jour : 25/02/2023
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