France-Ukraine : Les chéquiers à l'infini
Le mardi 13 décembre dernier s’est tenu une conférence bilatérale pour « la résilience et la reconstruction de l’Ukraine » à la suite de la demande d’Emmanuel Macron, en présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et de Denys Chmyhal, Premier ministre de l’Ukraine et des membres de son gouvernement.
La conférence qui a vu le jour mardi portait sur les enjeux de résilience économique et de reconstruction du pays.
Cette conférence a eu pour objectif principal d’exposer les besoins économiques prioritaires de l’Ukraine ainsi qu’à favoriser la mobilisation des acteurs économiques français sur l’appui aux secteurs clefs de son économie et la préparation de sa reconstruction.
Les relations économiques avec l’Ukraine n’ont pu que s’améliorer grâce à la présence de plus de 700 représentants d’entreprises françaises.
5 axes prioritaires ont été organisés : infrastructures, reconstruction, système énergétique, appui au secteur agricole et agroalimentaire, technologies et innovations numériques et la santé. Pour Bruno Le Maire,
« Cette conférence bilatérale souhaitée par les autorités ukrainiennes fournit un signal très important, celui de la volonté des acteurs économiques français de se mobiliser pleinement aux côtés de l’Ukraine.
Mais au-delà du signal, ce sont des projets très concrets que nous avons conclu ou enclenché, pour répondre, dès maintenant, aux besoins des secteurs clefs de l’économie ukrainienne ». La Conférence a donné lieu à la signature d’importants accords entre la France et l’Ukraine.
Bruno Le Maire, Odile Renaud-Basso, présidente de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), ont signé 2 conventions portant sur l’octroi de 100 millions d’euros de garanties pour l’appui aux infrastructures critiques ukrainiennes, ces garanties vont permettre d’accorder 200 millions d’euros de liquidités d’urgence à deux entreprises publiques ukrainiennes : l’opérateur national énergétique Naftogaz, pour des achats de gaz et la société nationale des chemins de fer ukrainiens (UZ), pour la mise en œuvre de dépenses prioritaires.
La BERD a également accordé ce même jour, dans le cadre de la Conférence, un prêt de 300 millions d’euros au gestionnaire des réseaux électriques ukrainiens UkrEnergo.
La France a, en outre, signé trois accords.
a) Un premier accord, signé par le ministre Bruno Le Maire et Denys Chmyhal porte sur le financement sur prêt concessionnel du Trésor de 37,6 millions d’euros pour la fourniture de 20 000 tonnes de rail produits en France par la société Saarstahl.
b) Un deuxième accord, signé entre la société Matière et l’agence gouvernementale ukrainienne des routes UkrAvtodor, vise à engager le projet de fourniture d’environ 25 ponts en kits, pour laquelle la France proposera un financement.
c) De même, un troisième projet vise à assurer la livraison de plus de 20 millions d’euros de semences par trois sociétés françaises exportatrices (MAS Seeds, Lideas Seeds, RAGT). L’Etat accorde sa couverture au risque relatif à cette transaction, permettant ainsi la réalisation de ce projet.
À la suite de cette conférence, nous avons pu remarquer que la France vient à nouveau céder aux demandes de l’Ukraine.
La question que nous nous posons tous : Jusqu’où Emmanuel Macron ira pour servir l’OTAN ?
Amaryllis BECAM
Date de dernière mise à jour : 12/04/2023
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