Le halal démontre la collusion entre l’affairisme et l’obscurantisme

La Grande Mosquée de Paris, une balade incontournable – Paris ZigZag |  Insolite & Secret

Les gazettes ont bruissé ces jours-ci au sujet du scandale du monopole de la Grande Mosquée de Paris dans l’attribution du précieux sésame pour l’importation de tout produit de consommation en Algérie, dont elle est une tête de pont sur notre territoire.
Tous les commentateurs sont restés, en définitive, à la périphérie du problème par méconnaissance des principes islamiques. Même Madame Florence Bergeault Blackler qui parle de « l’invention d’une tradition » et qui, malgré un travail d’investigation exceptionnel sur les Frères musulmans, se refuse à creuser les principes fondamentaux de l’idéologie musulmane dont la connaissance permet de relier et de comprendre. Par prudence sans doute, ce qui ne l’empêche pas d’être sous protection !

Il est donc nécessaire de réfléchir à partir de bases factuelles.
– Le halal est défini par la charia, le code civil de l’islam : c’est ce qui est licite pour le musulman avec une notion de pureté intrinsèque, finalement assez floue. L’islam définit de façon tatillonne tous les actes du musulman (par exemple la manière d’aller aux toilettes…) qui le place dans un carcan d’obligations souvent absurdes. Majid Oukacha décrit parfaitement tout cela.
– Il y a plusieurs années, j’ai participé à une réunion de l’AFNOR visant à établir une norme halal afin que des industriels puissent se lancer sur ce marché à partir de critères objectifs et factuels. Je passerai rapidement sur les détails des discussions de marchands de tapis, et j’ai compris que cette normalisation était impossible. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai appris que finalement les tractations avaient abouti… Mais il n’a pas fallu plus d’un mois pour que l’ensemble des organisations musulmanes, même les plus « modérées », montent au créneau pour critiquer ce label qui a aussitôt été abandonné ! Jamais des kouffars (infidèles) ne pourront « commander » et agir sur l’islam car nous sommes fondamentalement impurs ! Et c’est inscrit au plus profond de l’inconscient musulman.
– On sait par ailleurs que le halal sous toutes ses déclinaisons (le Kellog’s est halal !) draine des sommes colossales. Madame Baryza Khiari, sénatrice macroniste d’origine musulmane, déclarait en 2018 sur le plateau de CNews qu’il fallait « tracer » ces flux financiers. Seul l’Etat est en mesure de le faire et notamment sur le plan fiscal et on sait que le fisc peut être redoutable par ses capacités d’investigation pour les fraudeurs lambda que nous sommes ! Dans ce flou savamment entretenu, quelques éléments émergent comme ces déclarations de Kamel Kabtane, recteur de la mosquée de Lyon (une des 3 mosquées certificatrices officielles avec Paris et Evry). Il reconnaissait dans les colonnes du Parisien du 12/08/2010 que cela lui rapportait 900.000 euros par an : ces sommes ont très certainement augmenté depuis. Et ce n’est que la pointe émergée de l’iceberg. Il s’agit donc dans ce domaine comme tant d’autres de volonté politique (on se demande d’ailleurs pourquoi on ne crée pas une brigade fiscale spécialisée pour traquer les circuits financiers de la drogue, comme cela avait été fait avec succès pour Al Capone…).
– En 2010, le grand mufti de Bosnie Herzégovine, Mustafa Ceric, lors du congrès mondial du halal à Islamabad au Pakistan, avait annoncé que la conquête du monde se ferait par le halal. En effet, le halal dans son acception globale présente 2 aspects essentiels : source de profit et contrôle social des populations musulmanes, surtout dans les diasporas au contact d’autres cultures afin qu’elles restent dans un ghetto et un apartheid volontaire. Tout dans l’orthopraxie de l’islam concourt à ce but (Ramadan, contraintes vestimentaires, etc.).
– Le halal est donc une grande hypocrisie ! Plusieurs exemples : je connais un abattoir qui n’abat pas halal mais, pour une clientèle musulmane, un imam appose un tampon halal… La Nouvelle-Zélande a interdit l’abattage sans étourdissement et pourtant elle continue à vendre sa viande de mouton aux pays musulmans rigoristes… Beaucoup de boucheries halal sont en fait des moyens de blanchiment de trafics, notamment de drogue : là aussi, une petite enquête du fisc permettrait d’être fixés !

Pour conclure, on voit ici notre société s’entêter à ne rien comprendre à ce qu’est substantiellement l’islam depuis ses origines. C’est une idéologie plus qu’une religion (pas de liturgie, pas de clergé notamment). Nous nous perdons en divisions tatillonnes entre islamistes modérés et extrémistes, musulmans modérés ou intégristes, djihadistes, fréristes, salafistes, j’en passe ! Or, malgré cet aspect protéiforme, l’islam est finalement très cohérent malgré ses nombreuses contradictions qui sont d’ailleurs très utiles pour brouiller les cartes. Si, parmi les musulmans, il y a de nombreuses « bonnes personnes », c’est une idéologie incompatible avec notre société.

Le halal n’est donc pas l’invention d’une tradition mais l’extension du domaine du djihad armé, le soft power permettant de préparer les esprits tout en drainant des moyens financiers pour la conquête. Il ne sort pas de nulle part, il découle naturellement des textes fondateurs.
Et notre société malade d’une sorte de sida mental refuse de voir ce qu’elle voit et se perd dans des discussions sur le sexe des anges…

Alain de Peretti

Date de dernière mise à jour : 09/02/2025

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