Frères musulmans : Macron a connaissance du rapport choc depuis plusieurs mois !

« Ça ne va pas », « ce n’est pas sérieux » : Emmanuel Macron a sèchement recadré ses ministres mercredi 21 mai 2025, Bruno Retailleau en tête, lors d’un conseil de défense consacré à l’entrisme islamiste en France, jugeant que les propositions avancées n’étaient pas à la hauteur de la « gravité des faits ».

« Compte tenu de l’importance du sujet et de la gravité des faits établis, il a demandé au gouvernement de formuler de nouvelles propositions qui seront examinées lors d’un prochain Conseil de défense au début du mois de juin », a résumé l’Élysée dans un communiqué laconique.

Le président avait convoqué autour de lui le Premier ministre François Bayrou et les ministres concernés, de l’Intérieur à ceux en charge des Affaires étrangères, des Finances, ainsi que de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et des Sports, « trois secteurs particulièrement visés par cet entrisme par le bas », avait indiqué l’Élysée.

Le chef de l’État n’a pas seulement dit aux ministres présents de revoir leur copie. Il s’est aussi – et surtout – agacé que le rapport qu’il avait lui-même demandé en 2024 sur les Frères musulmans et l’islamisme politique ait fuité dans la presse. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau était clairement ciblé…

De l’aveu même du ministre de l’Intérieur, ce rapport est sur le bureau du président depuis plusieurs mois. Et ce n’est que pour le 21 mai que l’hôte de l’Elysée convoque un conseil de défense sur un sujet jugé par lui-même comme hautement sensible. Comment expliquer cette légèreté, pour le moins ?

Un agenda international particulièrement chargé ? Macron a quand même pris le temps d’un aller romantique Przemysl-Kiev en train, avec deux de ses potes cocaïnomanes, Starmer et Merz.

Le ministre a dénoncé mardi la « menace » que pose l’entrisme des Frères musulmans, estimant que leur but était « de faire basculer toute la société française dans la charia ». La menace ne concerne pas seulement la France mais l’Europe entière. La Grande-Bretagne, la Belgique, la Suède ont déjà « basculé dans la charia ».

Avoir retardé de plusieurs mois l’étude de ripostes alors que la menace est « existentielle » porte un nom : forfaiture. Macron aurait préféré que ce document passe à la trappe et reste inconnu des Français dans la mesure où il remet en cause toutes les politiques des partis de l’Établissement depuis 40 ans.

Quant à Retailleau et à sa famille politique, Eric Zemmour a récemment eu le mot juste : « J’ai l’habitude de LR, en général quand ils font campagne, ils parlent à droite et quand ils gouvernent, ils gouvernent sous l’autorité de la gauche ». « On attendait le Karcher, on a eu Kouchner » ont chouiné les cocus de droite qui ont élu Sarkozy en 2007. En fonction depuis le 21 septembre 2024, le ministre de l’Intérieur ne pouvait ignorer l’existence de ce rapport qu’il a fait semblant de découvrir il y a peu. Lui aussi entonne la scie selon laquelle il faut faire la différence entre islam et islamisme. Un distinguo factice : un musulman n’est modéré que s’il n’a jamais ouvert le coran de sa vie. Autrement dit s’il n’est pas musulman. Par ailleurs, les pays arabes qui interdisent les Frères musulmans sur leur territoire financent leurs actions en Europe et dans le monde occidental. La taqîya est un concept fondamental en l’islam. Mais aussi dans la famille politique de M. Retailleau. Quand le nouveau président des LR a célébré sa victoire entouré de MM. Larcher et Barnier, on pouvait rêver aréopage plus vendeur…

Henri Dubost