
Le président Macron a trahi les agriculteurs
De nouvelles mobilisations d’agriculteurs sont-elles à prévoir ? La colère ne se calme pas alors qu’Emmanuel Macron se trouve au Brésil pour la COP30. À cette occasion, le président de la République échange sur le très controversé accord du Mercosur, contre lequel il a plusieurs fois fait part de son opposition.
Pourtant, face aux médias présents sur place ce vendredi, le chef de l’État s’est cette fois dit « plutôt positif » sur la possibilité d’obtenir un accord. De quoi susciter de vives réactions chez les agriculteurs.
La filière demande le rejet de cet accord.
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, n’a pas tardé à publier une déclaration sur X ce vendredi 7 novembre : « Décidément, après l’insulte du Salon de l’agriculture d’il y a deux ans, lorsque le chef de l’État avait évoqué l’idée d’inviter les Soulèvements de la Terre pour “dialoguer” avec les agriculteurs, cette déclaration, prononcée qui plus est à Belém, au cœur du territoire de nos concurrents agricoles, sonne comme un nouvel affront. »
Le syndicaliste évoque « un reniement total » de la part d’Emmanuel Macron qui « signe sa rupture avec l’agriculture française ». Arnaud Rousseau promet ainsi de ne pas laisser faire et appelle « les eurodéputés français à faire bloc pour s’opposer à cet accord inacceptable et à défendre nos producteurs ».
La Coordination rurale a également réagi et exige « le rejet de cet accord et une transparence totale sur les négociations » : « On ne défend pas la souveraineté alimentaire française en détruisant nos filières. » Sa présidente Véronique Le Floc’h a jugé qu’Emmanuel Macron « valide l’arrivée massive de viandes produites avec des pratiques interdites en France », y voyant « une concurrence déloyale et un plan social agricole annoncé ».

L’agricultrice et eurodéputée Céline Imart pointe de son côté « une trahison diplomatique prévisible et assumée » : « Sur le chemin de la COP30, Macron donne des gages à Lula sur l’accord UE-Mercosur, au mépris du consensus parlementaire français […] La défense de nos éleveurs n’est pas négociable. Nous tenterons tout pour faire échouer l’accord au Parlement européen. »
La Rédaction LE JDD