
En ce mois de novembre, les chocolats de Noël envahissent peu à peu les étalages des supermarchés.
Si vous êtes habitué à faire vos courses dans les enseignes Leclerc, sachez que vous ne trouverez pas de chocolats de Noël de marque Lindt. Selon une information de Sud-Ouest, les deux groupes ne se sont pas entendus sur les prix à fixer en rayons, la chaîne d’hypermarchés décidant alors de boycotter ces produits dans ses 700 magasins en France.
À noter que si les Lindor, les boîtes de Champs-Élysées ou de Pyrénéens, ou encore les calendriers de l’Avent sont concernés, ce n’est pas le cas des autres produits Lindt, comme les tablettes de chocolat, qui restent, elles, bien en rayons.
Cette mésentente plutôt rare dans la grande distribution est directement liée à la flambée des cours du cacao. En deux ans, il a quasiment triplé, à près de 7000 euros la tonne sur 2024-2025, avec des pointes à 10 400 euros, selon l’Organisation internationale du cacao (ICCO).
Pari risqué
Le pari est risqué pour la marque suisse Lindt : sa seule usine française, à Oloron-Sainte-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, a achevé sa production avec au moins un mois d’avance.
De son côté, « E.Leclerc est réputé pour ses négociations particulièrement dures », rappelle Sud-Ouest. En 2019, le groupe avait par exemple dû verser 117 millions d’euros à Bercy pour avoir fait pression indûment sur ses fournisseurs, en ayant eu « recours à des mesures de rétorsion fortes », selon la Répression des fraudes.
Ce boycott n’est pas une première dans la grande distribution. L’année dernière, là encore faute d’accord commercial, Carrefour avait banni les produits PepsiCo de ses magasins pour cause de prix élevés.
Vincent Gibert