
Le président Macron a parlé plus de trois heures aux Français. Trois heures pour ne rien dire, mais, surtout, pour ne pas dire un seul nom : Boualem Sansal : « un otage que la France abandonne ».
Et l’on se pose la question : Pourquoi Emmanuel Macron se montre-t-il si courageux (en paroles) contre Poutine ou Netanyahou et si lâche devant les provocations, les insultes, d’un Tebboune, président de l’Algérie ?
Emmanuel Macron devrait-il, en partie, son élection de 2017 au soutien de l’Algérie de Bouteflika ?
(Source : le quotidien algérien « El Watan » du 2 mai 2017)
Le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Ramtane Lamamra, vient de le déclarer officiellement : « Emmanuel Macron est notre ami, un ami de l’Algérie ».
Il est le seul candidat à l’élection présidentielle française à avoir été reçu avec tous les honneurs officiels en Algérie pendant la campagne présidentielle et son élection au deuxième tour a été accueillie très favorablement en Algérie par toutes les autorités officielles.
Cependant un rapprochement pourrait être fait, rapprochement qui expliquerait mieux cette amitié reconnue par l’Algérie et par Macron (et non pas par la France) :
*Emmanuel Macron a longtemps travaillé pour la Banque Rothschild et c’est dans cette banque qu’ont été déposés à l’époque par Bedjaoui, ex-président du Conseil Constitutionnel et neveu de Ramtane Lamamra, et Hemch, chef de cabinet et PDG de Sonatrach et neveu de Chakib Khelil, ex-ministre de l’Énergie et des Mines, les millions de dollars de l’affaire de corruption SONATRACH.
Une véritable histoire de famille donc et Ramtane Lamamra, en déclarant son amitié pour Emmanuel Macron, a fait sien ce vieil adage : « On ne choisit pas sa famille mais on peut choisir ses amis ».
Dans un récent article, sur Riposte Laïque, je signalais le rapprochement du candidat Macron avec des hommes d’affaires corrompus en Algérie, permettant de comprendre le regard bienveillant de notre Président avec le clan Bouteflika, encore au pouvoir lors de sa première élection.
Souvenons-nous, le 12 mars 2019, alors qu’il se trouvait en voyage officiel à Djibouti, Macron expédiait un tweet de soutien à la jeunesse algérienne dans le cadre de la continuité d’une gouvernance toujours assurée par Bouteflika : « La jeunesse algérienne a su exprimer son espoir de changement avec dignité. La décision du Président Bouteflika ouvre une nouvelle page pour la démocratie algérienne. Nous serons aux côtés des Algériens dans cette période nouvelle, avec amitié et avec respect. »
Parler de démocratie en associant ce terme à Bouteflika, fallait tout de même oser le faire !
Mais pouvait-il agir autrement alors que des liens obscurs le retenaient avec certains hommes d’affaires milliardaires, les plus influents du régime Bouteflika ?
Et la question qui peut se poser est : « Quelle était la nature exacte de ces liens ? »
C’est au cours de son voyage à Alger, en pleine campagne électorale, les 13 et 14 février 2017, que le candidat « En Marche », qui se trouvait alors dans une situation financière des plus périlleuses, avait su s’attirer les bonnes grâces du clan Bouteflika, et des ministres des Affaires étrangères Ramtane Lamamra et de celui de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, en lançant sa lamentable tirade sur « les crimes contre l’humanité commis par la France durant toute la période coloniale ».
Le Président Macron dispose de toutes les sanctions nécessaires pour obliger l’Algérie « à nous rendre immédiatement Boualem Sensal »
Bouteflika n’est plus et si Macron se montre si pleutre c’est, peut-être, par prudence et qu’il serait inquiet sur des révélations menaçantes du Président Tebboune et cela expliquerait son « peu d’empressement » (c’est le moins que l’on puisse dire) pour réclamer la libération de Boualem Sansal.
Manuel Gomez