
Quatre personnes ont été placées en garde à vue, notamment pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations ».
Fumigènes dans les gradins, heurts, interruptions du concert... Les incidents qui ont émaillé jeudi soir un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël à Paris suscitent une vague de condamnations dans la classe politique, à l’exception de LFI.
Trois hommes et une femme ont été placés en garde à vue, selon la justice. Parmi ces quatre personnes, trois d’entre elles sont poursuivies pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations », un délit passible d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. La quatrième personne a été placée en garde à vue pour « organisation d’une manifestation non déclarée ». Ce délit fait encourir 6 mois de prison et 7 500 euros d’amende.
Parmi les interpellés, un individu d’une vingtaine d’années et de nationalité française est fiché S pour ses liens avec la « mouvance contestataire », selon une source proche du dossier à l’AFP. Lors de son arrestation, celui-ci était en possession de boules puantes, d’encre rouge et d’une alarme, indique Le Parisien ce vendredi 7 novembre.
La Cité de la musique-Philharmonie a porté plainte
Un deuxième homme, qui a notamment allumé un fumigène dans la salle, est né le 25 août 1994. Il est également de nationalité française, précise Le Parisien.
Le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez a indiqué que la soirée avait été « perturbée par des militants (...) pro-palestiniens », dont deux « ont craqué des fumigènes », ce qui est « totalement irresponsable ». « Il n’y a aucune cause qui justifie qu’on mette en danger la vie des spectateurs », a-t-il ajouté lors d’un déplacement à Bourges, en précisant qu’un dispositif policier « assez conséquent » avait été déployé avant le concert à l’extérieur et à l’intérieur de la salle.
La Cité de la musique-Philharmonie de Paris a indiqué avoir porté plainte et a condamné « fermement les graves incidents » survenus dans la grande salle de concert Pierre-Boulez.
Des vidéos en ligne montrent une personne qui brandit un fumigène depuis les gradins. D’autres personnes tentent de l’intercepter et des violences éclatent.
« À trois reprises, des spectateurs ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, dont deux fois avec l’usage de fumigènes », a précisé la Philharmonie.
Les agitateurs évacués, le concert s’est « achevé dans le calme » sous la direction du chef d’orchestre Lahav Shani, selon la Philharmonie.
Vincent Gibert