POLITIQUE - Le Rassemblement national est-il socialiste, un dévoreur de l’épargne des Français ?

Les militants de droite commencent sérieusement à se poser des questions sur l’orientation politique du Rassemblement national sur des sujets aussi prégnants que la fiscalité, le budget national et la dette abyssale de la France.

Le Rassemblement national s’est joint à un ensemble de partis du centre comme le MoDem, LIOT et, pour valider un amendement, avec le Parti socialiste sur un texte qui prévoit d’inclure dans la base imposable des biens qualifiés d’improductifs. Parmi ceux-ci, les fonds en euros des assurances-vie. En plus de l’or, les monnaies précieuses, les voitures de collection, les yachts, les cryptoactifs.

Que vient faire le RN dans cette affaire qui consiste à participer à la montée des taxes et impôts dans notre pays ? Un pays qui est champion du monde de la taxation et des impôts, et assassine les contribuables avec 46 % de prélèvements obligatoires.

Même un Philippe Juvin, député LR des Hauts-de-Seine et rapporteur général du budget, a dénoncé sur LCI le manque de clarté du texte.

Est-ce la place du Rassemblement national que de mettre la main à ce vol des richesses des contribuables, et plus loin,  d’alourdir les charges des entreprises Petites et Moyennes Entreprises ?  

Ce n’est certainement pas là que les Français patriotes attendent le RN, pour une action efficace sur le budget

Toute famille sait avant la fin du mois ce qui lui reste et les économies qu’elle va devoir faire. Les Français les plus faibles, les plus pauvres, savent de quoi ils manquent le 15 du mois et ils ne songent pas à dépenser plus quand il ne leur reste que trois francs six sous en poche.

Certes, ces Français-là pourraient faire comme le gouvernement, aller chez les commerçants, le voisin, et prendre sans payer. Ils ne le font pas par éducation, par fierté, par honnêteté tout simplement.

La plupart des Français s’interdisent désormais d’aller au cinéma et même de se faire soigner, car entre les paiements des soins et leurs remboursements, ils ne peuvent plus payer les courses !

Les députés, les sénateurs, les ministres, les services fiscaux ne semblent pas avoir ce genre de soucis, ceux des sans-dents, des salauds de pauvres, des gueux, des misérables. La machine aveugle des socialistes, celle à ponctionner, tourne à plein.

Chaque soir, en écoutant la suite des débats sur le budget, sur les appels à la stabilité, à la compréhension, et autres fadaises lecornustiques, nous attendons les mots magiques : « Nous allons baisser les dépenses » !

Tous ceux qui gèrent un budget familial ou d’entreprise savent qu’ils ne peuvent pas dépenser plus qu’ils ne gagnent. C’est la base de toute économie. On peut éventuellement dépenser plus, si c’est dans un investissement qui va rapporter des actifs supérieurs à celui-ci, à court ou à moyen terme. Qui rapportera de nouveaux biens, des revenus supérieurs.

Mais nos habitudes dépensières, c’est le tonneau des Danaïdes.

C’est ce que fait la France de la droite républicaine, centriste, socialiste, macroniste au même titre que le faisait la France de Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande, Macron.

Le Rassemblement national revêt-il les mêmes travers, chausse-t-il les mêmes chaussures ?

Nous savons tous que le boulet premier est l’immigration. Quand donc le RN va-t-il se décider à proposer des mesures fortes à ce sujet, et à ne plus accepter de jouer le jeu de la dépense pour se faire bien voir par des responsables qui, eux, ont tout brûlé hier.

Sarah Knafo, de Reconquête, propose un plan d’économies de 63 milliards d’euros sans toucher au portefeuille des Français. Elle cible notamment les aides sociales non contributives envers les immigrés, les AME, l’APSA, l’audiovisuel public, la politique de la ville, les agences inutiles comme l’ARCOM, au minimum.

Qu’est-ce qui interdit à Jordan Bardella, Marine Le Pen et Jean-Philippe Tanguy de se pencher sur ces propositions ? Nous savons qu’ils ont des points communs avec Reconquête !

De grâce, cessez au RN d’accepter les délires fiscaux des centristes, des macronistes et des socialistes car, au bout, il y a l’abîme.

Gérard Brazon