Paris : Une librairie subit menaces et harcèlement après avoir mis en vitrine des livres sur la Palestine

Samedi, c'est la fête des libraires indépendants

Une librairie féministe et LGBT située à Paris affirme être au cœur d’une « campagne d’intimidation » et avoir subi du harcèlement, des dégradations et des menaces après avoir exposé des livres sur la Palestine dans sa vitrine.

HARCÈLEMENT - Une librairie féministe et LGBT située à Paris affirme être au cœur d’une « campagne d’intimidation » et avoir subi du harcèlement, des dégradations et des menaces après avoir exposé des livres sur la Palestine dans sa vitrine

Plus d’un mois de harcèlement et de menaces. La librairie Violette and Co, située dans le 12e arrondissement de Paris, a indiqué ce lundi être victime d’une « campagne d’intimidation, de harcèlement, de cyberharcèlement, de dégradations et de menaces de l’extrême droite ».

En cause : des livres su.r l’extrême droite, le racisme, le colonialisme et la Palestine, mis en vitrine au début de l’été, rapporte le HuffPost. L’établissement féministe et LGBTQIA + a détaillé les faits dans une publication sur Instagram. Dans la nuit du 7 au 8 juillet, la vitrine a été taguée avec une peinture à l’acide avec les inscriptions « Islamo complice » et « Hamas violeur ».

La désinformation des médias et des élus pointée du doigt

Le 6 août dernier, un groupe de cinq femmes est entré dans la librairie et s’est plaint de la présence en vitrine d’un livre de coloriage sur la Palestine. Le ton est monté, et les femmes ont finalement quitté les lieux après avoir affirmé que « la Palestine n’existe pas » et qu'« il n’y a pas de génocide ». Le harcèlement téléphonique et en ligne au sujet du même ouvrage a commencé le lendemain.

Dans sa publication, la librairie accuse aussi « les médias réactionnaires de Bolloré » d’avoir alimenté la « campagne de harcèlement et de désinformation » à son égard. Elle mentionne aussi des élus LR qui ont reposté un tweet assurant, à tort, que le commerce était subventionné par la Ville de Paris.

« Nous sommes consternées qu’un livre de coloriage choque plus qu’un génocide », a écrit la librairie, qui portera plainte contre toutes les personnes ayant commis des infractions à son égard. « Nous ne laisserons pas la droite, l’extrême droite et Bolloré dicter ce que nous avons le droit de mettre dans notre vitrine et dans nos rayons. »

La Rédaction Société

Date de dernière mise à jour : 13/08/2025

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