
La crise de régime à laquelle nous assistons semble à la mesure de la déliquescence du pays.
Place d’Armes, vous le savez, ne participe pas au jeu électoral et nous n’avons pas vocation à commenter le pitoyable jeu politique du moment. En revanche, nous ne pouvons rester indifférents à la déchéance de nos institutions et à la mise à mal de l’image de la France.
Sous couvert de « stabilité », nombre de députés en place ont choisi non pas de redonner la parole au peuple souverain mais de conserver leurs mandats, d’entretenir leurs rentes, leurs indemnités et leurs privilèges d’un autre âge. Détestable pouvoir des boutiquiers de coulisses et des marchands de tapis « gamellards ». Le seul compromis devient celui qui consiste à ne surtout prendre aucun risque devant les Français. Ainsi, de trahisons en reniements, les parlementaires restent en place et évitent les fourches caudines des urnes et du suffrage populaire, le pays continue à subir et à perdre du temps…
Alors que le nouveau gouvernement annoncé comme une rupture n’est en fait qu’une énième équipe chargée de perpétuer le pouvoir, à défaut de pouvoir l’exercer, dans la continuité affligeante des précédentes, le président de la République, comme à son habitude, voyage et tourne des vidéos. Désavoué par les Français à trois reprises dans les urnes, il reste sourd à leurs colères, à leurs attentes légitimes et désormais à leur souhait de le voir se retirer.
Alors qu’il n’y a plus rien à espérer pour lui, son seul objectif semble être de gagner du temps…
Au regard des fondamentaux de notre organisation, la défense de notre identité et de notre souveraineté, de notre sécurité, de notre volonté de transmettre les valeurs patriotiques, nous ne pouvons que condamner ce misérable spectacle.
Continuons à œuvrer, sur le terrain, à constituer nos équipes, à recruter et à nous structurer, à unir les forces patriotes. Leur règne touche à sa fin.
Gérard HARDY
Président de Place d’Armes