Le Qatar, grand ami de la France, accueille Mme Nour Attaalah

"Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a souligné le caractère inacceptable des propos relayés avant son entrée sur le territoire français par Mme Nour Attaalah, étudiante gazaouie. Au vu de leur gravité, Mme Attaalah ne pouvait demeurer sur le territoire national. Elle a quitté la France aujourd’hui pour rejoindre le Qatar et y poursuivre ses études", écrit le Quai d’Orsay dans un communiqué.

« Nour Attaalah a quitté le territoire national. Elle n’y avait pas sa place. Je l’avais dit, nous l’avons fait« , a affirmé Jean-Noël Barrot dans un message sur X. Un style volontariste qui laisse supposer que les autorités françaises auraient procédé à l’expulsion de l’étudiante gazaouie. En fait, il n’en est rien.

L’avocat de la jeune femme, Me Oussama (sic) Dahmane, a confirmé dans un communiqué qu’elle avait « fait le choix, en concertation avec le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, de poursuivre ses études dans un autre pays, dans un esprit d’apaisement et pour préserver sa sécurité ».

De son côté, le ministère des Affaires étrangères «remercie les autorités qatariennes pour leur coopération déterminante».

La jeune femme, bénéficiaire d’un visa étudiant et d’une bourse « France Excellence », délivrée par le consulat français à Jérusalem dans le cadre d’un programme du gouvernement destiné aux étudiants gazaouis, devait intégrer Sciences Po Lille à la rentrée. Elle était arrivée en France le 11 juillet, selon une source diplomatique française.

La vive polémique suscitée par cette affaire a amené Jean-Noël Barrot à annoncer, vendredi, que la France gelait tous ses programmes d’évacuation depuis Gaza dans l’attente des conclusions d’une enquête sur les failles qui ont empêché la détection de ces publications.

Par ailleurs, « tous les profils qui sont entrés en France vont faire l’objet d’une nouvelle vérification« , a-t-il ajouté, alors que la France a accueilli des centaines de Gazaouis depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Un détail qui n’a l’air de gêner personne : le Qatar n’a pas fait la fine bouche pour recevoir une personne qui veut que soit filmée l’exécution des otages juifs du Hamas. Elle y sera « chez elle chez eux »

Le Qatar investit beaucoup d’argent en France, notamment dans le sport et l’immobilier. Le PSG appartient au Qatar. L’Emirat a acquis plusieurs grands hôtels français, dont le Carlton de Cannes, le Royal Monceau à Paris (maintenant connu sous le nom de Raffles Paris), l’hôtel Concorde Lafayette, l’hôtel du Louvre, et le Martinez à Cannes. En plus de l’immobilier, le Qatar a pris des participations dans de grandes entreprises françaises. Par exemple, il détient des parts dans des groupes comme Lagardère, Vinci, Total, Veolia Environnement, Vivendi, et LVMH.

Le Qatar a par ailleurs investi dans le secteur des médias en France. L’un des investissements les plus notables est le lancement de chaînes sportives. En 2012, le Qatar a lancé deux chaînes sportives en France : BeIn Sports et BeIn Sports 2. Ces chaînes ont atteint près d’1,5 million d’abonnés et sont devenues des acteurs majeurs dans la diffusion de contenus sportifs en France.

Le Qatar est également partenaire de la Caisse des dépôts dans un fonds d’investissement de 300 millions d’euros destiné aux PME françaises innovantes.

Bref, le Qatar, est un partenaire de premier plan pour la France. Ça explique évidemment la raison pour laquelle politiques et journalistes ne s’étonnent du fait que l’Emirat accueille avec joie une thuriféraire du IIIème Reich. On ne saurait risquer de le mécontenter par des remarques de mauvais goût.

Henri Dubost