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Programme de la gauche : tous ensemble pour en finir avec la France

Pourquoi, après la dissolution de l’Assemblée nationale le 9 juin 2024, la gauche a-t-elle si rapidement refait son unité sur la base d’une alliance électorale ?

? En direct : le Nouveau Front populaire scelle son programme, la justice  examine le recours d'Éric Ciotti
 

En apparence les divergences idéologiques ne sont pas minces. En effet on peut distinguer :

– les atlantistes : leur profession de foi inavouée tient dans la soumission à l’hégémonie américaine. Ce vichysme de temps de paix tire sa fierté de collaborer avec la puissance dominante, de se soumettre à sa domination économique et idéologique au nom d’une « Europe souveraine » qui est en fait l’Union européenne, relais du mondialisme et toutou de Washington. Le toutou atlantiste (socialiste ou macroniste) aime son maître, attend ses caresses, subit ses coups. Cette chiennerie prospère quand la France s’incline et s’éclipse. Cette gauche l’accepte sans peine et réalise même d’assez beaux scores sur la soumission de la France chez les diplômés et les retraités. Pour faire oublier la France, il leur faut d’autres drapeaux que celui de leur pays. Celui de l’Union européenne est parfait, donc partout. Celui de l’Ukraine en ce moment permet lui aussi d’éviter le seul drapeau français sur les édifices publics. Ainsi la nation ne trouve pas son unité symbolique dans un seul drapeau, le sien. C’est toujours ça de perdu.

– les écologistes : eux invoquent l’avenir de « la planète », le « dérèglement climatique » pour justifier leur orientation radicalement mondialiste et européiste. Raisonner et décider à l’échelle de la nation leur paraît dérisoire sinon condamnable. En effet tout doit se décider et se « gérer »  à l’échelle mondiale. Ils sont les idiots utiles des puissants réunis à Davos. Pour sauver « la planète » il faut alerter, alarmer, inquiéter, culpabiliser : les populations de race blanche et de culture chrétienne sont la cible de choix. Et si le péché originel pour l’homme c’était d’être humain, civilisé ? D’être sensible à la beauté du monde, de la conserver et de la représenter ? Profanons donc les espaces maritimes par des champs d’éoliennes, aspergeons les œuvres d’art conservées dans les musées de potage ou de peinture. Et bien sûr pas de frontières ! Acceptons donc sur notre sol les Afghans potentiellement terroristes : c’est pour les surveiller ! Haine de la culture, de l’histoire, de l’héritage. Le monde est un écosystème, une méga-machine à laquelle l’homme déraciné doit se soumettre. Haine de l’identité, de la liberté et de la souveraineté là encore.

– les gauchistes : ils se réclament du « mouvement social », de « la convergence des luttes » pour justifier la « mobilisation » qui peut conduire à l’action violente : dégradations, incendie de biens, enlaidissement par des graffitis et des inscriptions (qui prétendent au “street art »). Les activistes attaquent les « fachos »  (ceux qui veulent protéger et transmettre ce que nous avons de plus estimable). C’est cette gauche qui finalement formule le mot d’ordre auquel se rallient les deux autres, celui du Grand remplacement, la forme la plus radicale de la haine de soi, de la haine de la France. Elle est véhiculée par le terme mélenchonien de « créolisation ». Créolisation, islamisation, décivilisation, disparition. Eux aussi ont leurs drapeaux pour faire oublier celui de la France : LGBT et Palestine. Et une arme redoutable de formatage des esprits, la propagande véhiculée par la publicité, arme du monde de la marchandise dont ils sont les idiots utiles. Presque toute la publicité est de gauche parce qu’elle matraque à longueur de spot les images idéales du Grand remplacement.

Ces factions idéologiques diverses partagent donc un objectif commun, avoué ou pas : en finir avec la France, avec le peuple français. C’est une détestation qui repose sur les passions les plus basses, rassemblées sous la bannière du progrès pour les faire accepter : salir, enlaidir, dégrader, ne pas transmettre, s’abandonner à la pulsion de mort. Or il est beaucoup plus facile de rassembler des rivaux contre un ennemi commun que de cultiver un amour partagé. En haïssant ensemble on trouve vite le plus petit dénominateur commun, en mêlant tous les aveuglements, les aigreurs, les ressentiments. Le gauchisme excelle dans ce domaine.

Au contraire ceux qui aiment la France se divisent sur le diagnostic : est-elle victime d’un accès de faiblesse ou d’une maladie mortelle ? Les remèdes proposés varient en conséquence : pour certains il suffit de “contrôler l’immigration” alors que d’autres pensent qu’il faut mobiliser tous les moyens légaux pour stopper au plus vite le Grand remplacement. Les uns pensent qu’on peut tolérer l’islam alors que d’autres jugent que l’islamisation est un poison mortel. Tous aiment la France mais on comprend que les lucides passionnés qui ont le sens du tragique enragent de devoir s’incliner devant ceux qui se croient raisonnables et se veulent rassurants.

Jean-Noël Gaudy

Date de dernière mise à jour : 14/06/2024

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