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MÉDIAS - La patronne de Radio France à son tour en guerre contre la bollosphère

Sibyle Veil, présidente de Radio France : « Il ne faudrait pas finir par  casser des stations qui marchent » - Le Parisien

Après Delphine Ernotte, femme blanche de plus de cinquante ans, par ailleurs patronne de France Télévisions, c’est au tour de Sibyle Veil, femme blanche de plus de cinquante ans, et quant à elle patronne de Radio France, de partir en guerre contre la bollosphère. Le rafiot du service public de l’audiovisuel faisant eau de toutes parts après les révélations de L’Incorrect sur ses accointances avec le Parti socialiste – et plus généralement avec la gauche et l’extrême gauche – et celles portant sur le train de vie somptuaire de la Maison Ronde tel qu’épinglé par la Cour des comptes, Ernotte nous avait asséné une leçon de savoir-vivre-à-gauche.

L’essentiel était dit lorsqu’elle avait qualifié Cnews de « chaîne d’extrême droite ». Attaque au-dessous de la ceinture que ne reprend pas Veil, laquelle fait dans le registre victimaire en dénonçant le « dénigrement permanent » dont, selon elle, fait l’objet l’audiovisuel public de la part de cette chaîne.

« Nous ne pouvons pas accepter ce dénigrement permanent et, plus fondamentalement, on ne doit pas importer en France la violence et la polarisation qu’on a vues naître aux États-Unis », déplore la présidente de Radio France. « La semaine où le pays changeait de Premier ministre, au cœur de manifestations sociales et d’instabilités internationales, CNews a réussi à consacrer jusqu’à 80 % de son temps d’antenne à nous matraquer », souligne-t-elle.

La pauvrette, un peu perdue dans ses fiches, semble ignorer que les Français se foutent comme d’une guigne de Lecornu – futur Premier ministre Kleenex – et des manifs d’une gauche qui n’a réussi à mobiliser que quelques poignées de sympathisants dans les rues des villes de France, essentiellement des islamo-gauchos pro-Palosses, si l’on en croit le nombre de drapeaux du Non-État que vient de reconnaître Macron.

« Je n’ai jamais formulé d’attaques, mais il est normal de défendre un service public de la nation quand des campagnes virulentes sont menées contre lui », insiste vaillamment Sibyle Veil. « Ces attaques de concurrents sont tout sauf désintéressées et impartiales. Leur objectif est de délégitimer l’audiovisuel public et d’obtenir sa destruction. »

Chère madame Veil, l’audiovisuel public s’est largement délégitimé tout seul comme un grand. Alors qu’il engouffre 4 milliards d’euros par an d’argent public, le moment est sans doute venu par ces temps de disette budgétaire de réfléchir à une meilleure utilisation de ce joli pactole, ne pensez-vous pas ?

« Que veut-on pour notre pays, argumente Veil, avoir des médias souverains et solides qui informent de manière fiable (sic !) ou bien uniquement des médias d’opinion et des réseaux sociaux qui vampirisent le débat ? »

L’audiovisuel public est constitué de médias d’opinion au service de la gauche et de l’extrême gauche. Exemple caricatural : Zucman est passé une vingtaine de fois en quelques semaines sur France 2, France 5, France Inter, etc. pour nous vendre sa fameuse – et fumeuse – taxe. Les « journalistes » maison l’ont présenté comme un distingué « économiste », en omettant systématiquement de préciser qu’il a joué un rôle central dans la conception des programmes économiques du Nouveau Front Populaire et de Raphaël Glucksmann. Il a directement participé à l’élaboration du volet fiscal du NFP, notamment en proposant la taxe qui porte son nom qui est devenue un pilier du programme économique de la gauche. Il a également fourni l’arsenal fiscal de la campagne européenne de Raphaël Glucksmann, en particulier pour les élections européennes de 2024, où ses propositions sur la fiscalité des multinationales et des grandes fortunes ont été reprises presque telles quelles.

Les « journalistes » maison ont par ailleurs soigneusement occulté les liens de Zucman avec le « philanthrope » d’extrême gauche George Soros. Gabriel Zucman dirige l’EU Tax Observatory, présenté comme un organisme indépendant. Or cet observatoire a reçu des financements de la part de l’Open Society Foundations (OSF), la fondation de Soros. Ces financements s’ajoutent à ceux de la Commission européenne, de la Norvège et de la filiale Mirova de Natixis. Zucman est devenu une figure médiatique majeure en France, présenté à gauche comme un expert neutre sans que l’origine de ses financements ne soit mentionnée. Ses propositions, entre autres la « taxe Zucman », sont directement  influencées par les orientations politiques de Soros.

Concernant le travail sur l’« impartialité du service public » lancé par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel, Sibyle Veil qui doit être entendue par le Sénat mercredi, se dit « très sereine », et pour cause : sur l’« impartialité » de cet organisme, on rappellera que Martin Ajdari, nommé président de l’Arcom par Emmanuel Macron en décembre 2024, a travaillé dans des cabinets ministériels socialistes (Laurent Fabius aux Finances, Aurélie Filippetti à la Culture). Sara Cheyrouze, directrice adjointe de la communication de l’Arcom, a été attachée de presse du Parti socialiste (mai 2012-janvier 2015), puis conseillère presse au cabinet du Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve (décembre 2016-mai 2017). Clara-Lou Lagarde, cheffe du département supervision et coordination nationale de la direction des plateformes en ligne de l’Arcom, a été collaboratrice parlementaire d’Angèle Préville, sénatrice socialiste du Lot (2017-2023), et d’Alain Richard, ancien sénateur socialiste du Val-d’Oise. Bref, que du beau linge.

Au fait, tout le monde sait que Glucksmann, candidat du groupuscule de gauche Place publique à la présidentielle de 2027, fait couette commune dans la vie avec la Salaméa. Or cette dernière continue de présenter le 20 heures de France 2 comme si de rien n’était. Puisqu’on vous dit que l’Arcom a l’œil.

L’Arcom, dont le président a été auditionné le 1er octobre, est une autorité indépendante. Elle n’est pas tenue de suivre les conclusions des auditions sénatoriales. Nul doute qu’elle va décerner un blanc-seing à Ernotte et Veil après quelques remarques de forme pour marquer le coup. Peut-être Legrand sera-t-il affecté à d’autres tâches, pour convenance personnelle. Quant à Cohen, il peut dormir sur ses deux oreilles : Veil veille.

Henri Dubost

Date de dernière mise à jour : 08/10/2025

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