
La France a conquis et colonisé ce territoire devenu Algérie durant 132 années, de 1830 à 1962. Elle vous a laissé un pays moderne, dans lequel vous vivez depuis plus de soixante ans. Permettez que je vous en fasse souvenir !
En matière d’éducation : 800 écoles primaires, 25 lycées, 24 collèges, 1 université (5 000 étudiants), et 8 écoles normales. Décollage de la scolarisation des musulmans après la Seconde Guerre mondiale. 50 % en enseignement primaire (dont 37 % de filles), 25 % en secondaire, 10 % en cycle supérieur. Effectifs des écoles primaires en 1961 : 109 300 enfants européens scolarisés et 735 000 enfants musulmans (50 %).
28 000 instituteurs. Si tous les enfants musulmans avaient été scolarisés, il aurait fallu 25 000 enseignants de plus. Il faut noter que pendant longtemps, vos autorités religieuses ont dénigré l’école laïque, appelée l’école du diable. La majeure partie des enfants musulmans était cependant scolarisée.
En matière de santé : Capacité des hôpitaux : 4 000 lits en 1871, 5 000 en 1913, 24 000 en 1953. En 1961 : 10 000 lits dans le secteur privé et 38 000 dans le secteur public, comprenant : 1 hôpital de 2000 lits (Alger), 2 hôpitaux de 1000 lits, 112 hôpitaux polyvalents, 14 établissements spécialisés, 9 cliniques privées et un Institut Pasteur à Alger. 1950 médecins civils aidés par 700 médecins militaires, soit un médecin pour 3700 habitants, ce qui est un résultat honorable. 17 000.000 actes médicaux délivrés en 1959. (3)
En matière d’agriculture (chiffres de 1950) : 13 000.000 hectares cultivés, dont 75 % appartenant aux musulmans, dont 200 000 hectares irrigués. 5 000 000 d’ovins et 3 000.000 de caprins, dont 90 % sont la propriété des musulmans. 3 000.000 d’ânes, bovins et chevaux. 11 000.000 de quintaux annuels de blé produits, 8 000 000 d’orge, 1 000 000 d’avoine, 450 000 hectares de vignes, 40 000 hectares de culture maraîchère et fruitière, 20 000 hectares de tabac, 12 000 hectares de betterave, coton, liège et alfa.
Industrie agro-alimentaire : Conserveries de poissons, légumes, brasseries, jus de fruits et distilleries (apéritifs). 1 institut agricole à Maison-Carrée. 5 autres écoles dans le pays.
Communications terrestres : 54 000 km de routes nationales et départementales, 24 000 km de pistes sahariennes. 34 routes nationales pour 156 000 véhicules en circulation (en 1959). 4 420 km de voies ferrées, et 747 km à voie étroite.  77 locomotives diéso-électriques, 25 autorails, 41 locos-tracteurs pour les gares, 91 locomotives à vapeur (pour voie étroite), 31 motrices électriques. 500 wagons de voyageurs (dont 60 inox pour voie normale et 33 inox pour voie étroite) et 10 000 wagons pour le fret.
Communications maritimes : 23 ports aménagés dont Alger (4 000 000 de tonnes de fret et 450 000 passagers/an), Oran (2 000 000 de tonnes de fret et 250 000 passagers/an), Arzew : port gazier, et Bougie : port pétrolier. Nombreux ports de pêche de Nemours à La Calle.
Communications aériennes : 3 grands aéroports : Alger, Oran et Constantine. 1 000 000 de voyageurs/an. L’aéroport d’Alger Maison-Blanche était, en 1959, le deuxième aéroport de France.
De nombreux petits aérodromes, sans compter les bases militaires créées à partir de 1955 comme Boufarik, grosse base d’hélicoptères, ou Aïn Arnat. Une compagnie aérienne, Air Algérie, créée en 1945 (6 Caravelles en 1960). 53 aéro-clubs et 460 avions privés.
Communications téléphoniques, radio/TV, bureaux de poste : 6 câbles sous-marins. 2 câbles souterrains au Sahara. 4 voies radioélectriques, 1 faisceau hertzien et 4 au Sahara. Outre les stations radio existant depuis les années 20, création d’une station TV à Cap-Matifou en 1954 avec des relais dans toute l’Algérie. 15 centraux téléphoniques,  120 000 postes téléphoniques. 818 bureaux de poste (recette principale, annexe ou agence). 600 agences ou annexes postales dans le bled.
Activités minières : Mines de plomb et de zinc, à Sidi-Kamber au nord de Constantine. De marbre à Filfila dans le Constantinois et Le Chenoua dans l’Algérois. Mines de fer à El-Hallia (Constantinois), Zaccar (Algérois), Ouenza au sud de Bône. Mine de houille à Kenadza près de Colomb-Béchar. Mines de phosphate de chaux à Tébessa et Sétif. 3 usines de production chimique à Bône, Maison-Carrée et La Sénia.
Métallurgie : Environ 3000 établissements, dont beaucoup de petits ateliers ; en gros 25 000 salariés. Quelques usines spécialisées telles que l’acier laminé à La Sénia, tréfilerie de cuivre-alu à Alger. Construction de bâtiments à ossature métallique à Constantine (Ets Duplan). Articles ménagers alu à Bône. Emballages de fer blanc et fûts au Gué de Constantine à Alger. Wagons de chemin de fer à Bône. Électrodes de soudure, Air Liquide à Alger. Fabrication de pylônes électriques à Maison-Carrée et Rouïba. Assemblage de camions Berliet à Rouïba. Aciérie à Bône, achevée en 1961.
Bâtiment : 3 cimenteries à Pointe Pescade et Rivet et St Lucien-La Cado. 43 briqueteries-tuileries.
Habitat urbain et rural : Dans les années 50, l’office HBM (Habitations à bon marché) construit des logements à Bab-El-Oued, Le Ruisseau, Le Clos Salembier, Diar-es-Saâda et Mahcoul. De grandes cités nouvelles voient le jour à Oran, Constantine, Philippeville, Bône, Sétif, Bougie, Blida, Tlemcen, Mostaganem et Bel-Abbés. À la veille de l’indépendance, le pays possède 274 stades, dont 5 à Oran. Entre 1959 et 1962, il s’est construit 50 à 60 000 logements urbains et 80 à 90 000 ruraux par an destinés aux musulmans.
Énergie : Il y avait 11 compagnies d’électricité en Algérie au début du XXe siècle. L’ensemble a été nationalisé, sous le sigle EGA, en 1947. En 1950, on comptait 25 centrales thermiques, dont 6 grosses installées sur les quais d’Oran, Alger et Bône, 27 barrages hydro-électriques, petits, moyens et gros, certains étaient polyvalents (irrigations des terres et alimentation d’eau des villes et villages). 21 800 km de lignes à haute tension (150 et 60 kVA), 250 000 000 de kWh produits en 1940, 1 000 000 000  en 1961.
Mais le plus beau fleuron de NOTRE Algérie française reste indéniablement la découverte et la mise en valeur des hydrocarbures au Sahara par les ingénieurs de la Société Nationale de Recherche Pétrolière en Algérie (en partenariat avec Total), dans les années 50. En 1959, la production de pétrole était de 1 200 000 tonnes et 9 000 000 en 1962. En 1972, lorsque les compagnies pétrolières françaises quitteront le Sahara, il y a 250 puits de pétrole forés. Elles ont construit le premier pipe-line Hassi-Messaoud-Bougie, trouvé du gaz naturel à Hassi R’mel, construit un gazoduc Hassi R’mel-Arzew, une raffinerie à Hassi-Messaoud puis à Alger, enfin, une usine de liquéfaction de gaz à Arzew…
Pardon pour cette longue et fastidieuse liste mais elle me semblait nécessaire, pour que vous, comme Emmanuel Macron, vous arrêtiez de raconter n’importe quoi sur l’œuvre française en Algérie.
Nous ne sommes pas responsables de ce que les gouvernements successifs de votre pays en ont fait.
Nous ne sommes pas les premiers colonisateurs de ce qui est devenue l’Algérie. Souvenez-vous : les Arabo-musulmans, dont vous êtes le dernier représentant, l’ont conquise bien avant nous, dès 647, donc au VIIe siècle et ils ont massacré les Berbères afin de les convertir à votre religion et admettez que nous l’avons découverte dans un état déplorable et moyenâgeux après 12 siècles d’occupation.
La colonisation française n’a pas été parfaite, c’est vrai, mais nous avons respecté votre religion sans jamais vous obliger à vous convertir par la force.
Ne tirez pas profit de la lâcheté et du peu d’honneur de notre Président et considérez la France comme une nation partenaire et non pas soumise et, peut-être, demain une nation ennemie.
Manuel Gomez