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Attentat musulman déjoué à Poitiers ou à moitié

Charles Martel arrêtant les musulmans à la bataille de Poitiers en 732.  Chromolithographie du 19ème siècle.

Il y a quelques jours, trois jeunes musulmans ont été arrêtés et écroués dans l’Ouest de la France. La police a pu déceler leurs préparatifs d’attentats terroristes, contre plusieurs objectifs, entre autres contre la mairie de la ville de Poitiers.
Qu’est-ce qu’ils avaient contre ce bâtiment administratif ? Il paraît qu’ils voulaient se venger de la défaite que Charles Martel infligea aux conquérants musulmans près de cette ville, il y a treize siècles. Très exactement, en l’an 732.
Nos ennemis connaissent l’histoire et s’y réfèrent souvent. Nous non plus, nous ne devrions pas l’ignorer.
Ainsi, j’ai récemment visité Aix-la-Chapelle et pu me recueillir devant la châsse, abritant les reliques de Charlemagne. À Prague, ma ville natale, il y a l’église Saint-Charlemagne qu’a fait construire, au XIVe siècle, notre roi Charles IV. Son père, Jean de Luxembourg, perdit la vie à la bataille de Crécy en 1346, aux côtés de la chevalerie française, massacrée par le canonnage anglais, l’un des premiers usages des armes à feu dans l’histoire de l’Europe.
Dans la France laïque, les gens généralement savent que Charlemagne a été roi des Francs et qu’il a été couronné empereur à Rome par le pape. Mais le plus souvent, ils ne savent pas qu’il a été canonisé par l’Église catholique. Moi-même, je l’ai appris assez tard.

À Jérusalem, sur le mont Sion, se trouve une église qui est une copie du XIXe siècle de la cathédrale, bâtie par Charlemagne, à Aix-la-Chapelle. Elle abrite la tombe du roi David. Et juste à côté se trouve le Cénacle, l’endroit où, selon la tradition, se déroula la Cène, le dernier repas de Jésus-Christ avec ses apôtres et où, par la suite, ses disciples reçurent le don du Saint-Esprit. C’est un bel édifice gothique, construit à l’époque des croisades. Mais on y voit des versets du Coran. Lorsque les musulmans ont reconquis Jérusalem, ils ont transformé cet édifice, où s’était déroulé le repas préfigurant la sainte messe, en mosquée. Mais dans leur grande générosité, ils en permettent l’entrée à tout le monde. Et une fois par an, à Pâques, les chrétiens peuvent s’y réunir et procéder à la cérémonie du lavement des pieds.
Et puisque nous sommes passés mentalement de notre beau Regnum Franciae à la Terre sainte, je me permets d’ajouter que j’ai bien apprécié l’article de Patrick Granville, publié par notre server le 15 décembre.

En effet, il est très important de rappeler constamment qu’il n’y a jamais eu d’État palestinien, de langue palestinienne, de culture spécifiquement palestinienne. Les Romains, après avoir détruit le Temple de Jérusalem et frappé des pièces de monnaie avec l’inscription Judea Capta (la Judée conquise), ont appelé ce pays la Palestine (d’après le nom des Philistins qui en occupaient une partie, celle d’Ashkelon et de Gaza), puisqu’ils voulaient qu’on oublie jusqu’à son nom. De même que Jérusalem s’appelait désormais Aelia Capitolina. Le pays qu’on appela ensuite la Palestine n’était qu’une province des empires beaucoup plus vastes : romain, byzantin, le califat de Damas, le califat de Bagdad, l’État des Fatimides, des Turcs seldjoukides, des croisés, des mamelouks, des Ottomans.
Je pense qu’il ne faut même pas utiliser ce terme « Palestiniens ». Il est préférable de parler des « Arabes palestiniens ». D’ailleurs, les Arabes eux-mêmes, notamment les baasistes, considèrent qu’il existe une seule « nation arabe ». Lorsqu’en 1948 un petit bout des immenses territoires que les Arabes avaient conquis a été récupéré par les descendants de ses précédents habitants, les Arabes palestiniens pouvaient tout simplement s’installer dans d’autres régions du monde arabe, où ils pourraient et devraient se sentir également chez eux.

J’ai écrit récemment qu’en 1948-1949, quelque 750 000 Arabes ont quitté le territoire d’Israël. À peu près au même moment, les Tchécoslovaques ont expulsé trois millions d’habitants de langue allemande vers l’Allemagne. Ajoutons qu’en même temps, la Pologne, la Hongrie, la Yougoslavie et l’Union soviétique expulsaient leurs minorités germanophones ou les populations allemandes des territoires conquis. D’après Wikipédia, 7 000 000 d’Allemands furent expulsés de Pologne, 200 000 de Hongrie, 500 000 de Yougoslavie et 500 000 de Prusse orientale, annexée par l’URSS.
Ces expulsions étaient approuvées par les chefs d’État soviétique, américain et britannique, réunis à la conférence de Potsdam l’été 1945. Wikipédia mentionne que, dès 1944, sir Winston Churchill avait déclaré à la Chambre des communes que « l’expulsion est la méthode qui, d’après ce que nous en savons, sera la plus satisfaisante et durable. Il n’y aura plus de mélange de populations causant des troubles sans fin. Nous devons faire table rase. Je ne m’inquiète pas pour ces transferts qui sont parfaitement possibles dans les conditions actuelles. »

Ce que disait sir Winston Churchill en 1944 au sujet des minorités allemandes me semble également vrai, quatre-vingts ans plus tard, au sujet des Arabes vivant actuellement à Gaza et en Judée-Samarie (appelée également la Cisjordanie). Il faudra seulement que les États qui se disent arabes accueillent ces autres Arabes qui ne voulaient pas coexister pacifiquement avec les Juifs. Comme l’Allemagne a accueilli les Allemands expulsés de l’Europe de l’Est après la Seconde Guerre mondiale – ou la France qui a accueilli en 1871 les Alsaciens et les Lorrains qui ne voulaient pas devenir citoyens allemands.

Et puisque cet article commence par l’évocation des terroristes musulmans ayant préparé un attentat à Poitiers, rappelons qu’Adolf Hitler a regretté que Charles Martel ait arrêté l’invasion arabe à Poitiers en 732. Il disait que si les Arabes avaient gagné cette bataille, les Germains seraient devenus musulmans. Et l’islam n’aurait pas freiné leur ardeur guerrière, comme l’a fait, pendant des siècles, le christianisme.
Je pense que nos amis d’extrême droite qui gardent la nostalgie du maréchal Pétain, détestent les « américano-sionistes » et souvent se réclament du catholicisme d’avant le concile de Vatican II devraient savoir cela. Ils se trompent s’ils pensent que le néopaganisme nazi était, pour le christianisme, une moindre menace que le marxisme ou le libéralisme capitaliste.

Permettez-moi de terminer sur un ton plus gai. Il paraît que récemment, dans une école de France, un élève d’origine maghrébine a écrit, dans un interrogatoire : « Charles Martel avait arrêté les Arabes à moitié ». Il aurait réellement mal entendu, mal compris, et confondu Poitiers et moitié. Car il savait que personne n’a réellement arrêté les Arabes, puisque lui-même, ses parents et tant d’autre Arabes sont là. Donc, il a compris que Charles Martel les a arrêtés seulement à moitié.
C’est drôle, mais en même temps, c’est triste. Car le monde est d’abord tel que les humains se l’imaginent, se le représentent.
Si nous acceptons l’idée que les Français de souche européenne sont seulement une partie de la population de ce pays, nous en devenons effectivement seulement une partie. Une partie d’abord tolérée et puis, progressivement, poussée à céder la place aux nouveaux venus du tiers-monde.
Certains mondialistes, comme ceux que représente l’actuel président de la République, sont des capitalistes qui, après avoir poussé les Européens à s’entre-tuer dans les deux guerres mondiales – menées entre autres pour gagner des marchés et des colonies – ont compris que la libre circulation des marchandises, des capitaux et de la main-d’œuvre leur apporte encore plus de bénéfices. D’autres, comme Jean-Luc Mélenchon, ayant compris que les travailleurs de souche européenne ne sont plus du tout curieux de leur société sans classes, voudraient se hisser au pouvoir en s’appuyant sur les immigrés, essentiellement musulmans.
Mais il y a peut-être aussi, parmi les mondialistes, ceux qui rêvent réellement que les humains soient tous des frères. Ils le devraient, peut-être. Mais ils ne sont pas des frères.
Alors ne nous laissons pas bercer par des rêveries irréalistes. Dans mon pays natal, il y a un dicton : « Soit tu es le maître, soit tu es le chien ! »

Faisons notre choix de ce que nous voulons être et agissons en conséquence.

Martin Janecek

Date de dernière mise à jour : 17/12/2024

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