
À son arrivée en Écosse, vendredi soir, pour un week-end prolongé, Donald Trump a déclaré que l’immigration « tue l’Europe« . Répondant à une question d’un journaliste il a affirmé : « Sur l’immigration, vous feriez mieux de vous ressaisir. Il n’y aura plus d’Europe ». «Ces derniers mois nous n’avons laissé entrer personne. On a tout fermé. Nous avons expulsé de nombreuses mauvaises personnes qui étaient entrées là du temps de Biden qui a laissé ça se produire sans rien faire. Mais vous êtes en train de laisser se produire la même chose. Vous devriez stopper cette invasion qui se produit dans vos pays. Certaines personnes, certains dirigeants n’ont pas permis que cela se produise. Ils ne sont pas reconnus à leur juste valeur ». Il n’a toutefois pas nommé les dirigeants auxquels il pensait, afin de ne pas « embarrasser » les autres.
Donald Trump ne visait sans doute pas Giorgia Meloni qui vient de renouveler le système d’immigration de travail, autorisant 500 000 nouveaux visas entre 2026 et 2028. Par ailleurs, la présidente du conseil italien a de nouveau validé le mécanisme qui délivre des visas de travail à des ressortissants non-européens. Près de 450 000 immigrés sont arrivés légalement dans le pays entre 2023 et 2025.
Donald Trump a mis en œuvre plusieurs actions anti-immigration pendant sa première présidence. Il a signé un décret interdisant l’entrée aux États-Unis des voyageurs, immigrants et réfugiés de sept pays à majorité musulmane, qui a ensuite été étendu à treize pays en 2020. Cette mesure, souvent appelée « Muslim Ban », a été révisée à plusieurs reprises en réponse à des défis juridiques, mais a finalement été maintenue par la Cour suprême.
Trump a fait de la construction d’un mur à la frontière entre les États-Unis et le Mexique une priorité de son administration. Long de 1 300 km, ce mur, dont la construction commença en 2006, a limité de 25 % l’immigration illégale mexicaine.
L’administration Trump a pris des mesures pour limiter l’accès à l’asile pour les personnes arrivant à la frontière sud des États-Unis. Cela inclut des politiques qui obligent les demandeurs d’asile à rester au Mexique pendant que leurs demandes sont traitées, ainsi que des restrictions sur les types de persécutions qui qualifient une personne pour l’asile.
L’administration Trump a également mis fin au statut de protection temporaire (TPS) pour plusieurs pays, dont Haïti, le Venezuela, l’Afghanistan, le Cameroun, le Honduras et le Nicaragua. Le TPS permet aux ressortissants de certains pays touchés par des conflits ou des catastrophes naturelles de vivre et de travailler aux États-Unis temporairement.
Sous l’administration Trump, les arrestations d’immigrés clandestins ont augmenté de manière importante à travers les États-Unis. Les agents de l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) ont été chargés de respecter des quotas d’arrestations quotidiennes. Cette politique volontariste a été récemment à l’origine d’émeutes d’immigrés en Californie.
En plus des mesures ciblant l’immigration illégale, l’administration Trump a également pris des mesures pour restreindre l’immigration légale, y compris des changements dans les politiques de visas et des restrictions sur les programmes de réinstallation des réfugiés
Donald Trump a également profité de l’occasion pour s’en prendre à l’énergie éolienne, déclarant que l’Europe devrait « arrêter les éoliennes, vous ruinez vos pays… vous ruinez vos beaux champs et vos vallées, et vous tuez vos oiseaux ». Il a exprimé à plusieurs reprises son aversion pour les éoliennes, déclarant récemment : « Je ne veux pas que des éoliennes détruisent notre pays ».
Henri Dubost