Créer un site internet

Karoline Leavitt, une trumpette de choc

Karoline Leavitt, la «gen Z» trumpiste face aux journalistes - Les Affaires

Karoline Leavitt est jeune, jolie et souriante, avec la répartie facile des gens rompus à l’art de jongler avec les mots et les idées. Mais son air avenant ne doit pas cacher le fait que cette fille est une tueuse. Et c’est pour ça que Trump l’apprécie. Pour atomiser ses ennemis des médias progressistes qui ont trop longtemps imposé leur ligne de pensée au grand public, à coups d’approximations, de calomnies et de mensonges.

27 ans et déjà un CV bien rempli

Fille de petits commerçants catholiques, sans relations ni réseau, trumpiste de la première heure, elle s’est distinguée par ses éditos dans le journal de la fac et ses tribunes sur les télés locales. Ambitieuse parce que redoutablement efficace, sublime quand elle entortille les donneurs de leçons dans leurs contradictions, elle était à 19 ans, stagiaire au bureau de presse du président lors de son premier mandat.

À 25 ans, elle a raté de peu l’élection à la Chambre des Représentants des USA, après une campagne axée sur la réduction des impôts, un soutien ferme aux forces de l’ordre, un contrôle renforcé de l’immigration et le droit au port d’armes. Quand les médias progressistes donnaient Trump fini, elle n’a jamais trahi le boss comme tant d’autres, après 2020.

Porte parole du mouvement MAGA chargé de préparer le retour de Trump à la Maison Blanche, après l’odieuse fraude électorale de Biden, son dynamisme a convaincu Donald de la nommer porte parole de White House. Pendant ses années de formation, elle a abondamment critiqué les médias main stream. Maintenant qu’elle a les moyens de leur faire mordre la poussière, elle ne va pas se gêner !

Le corps enseignant est aussi dans son collimateur. Elle déplore que les profs trahissent leur mission en assénant leurs convictions et opinions progressistes pendant les cours, et en fassent des sujets d’examen. Des propos suivis d’effets. Puisque Trump a commencé à sucrer les crédits fédéraux aux universités qui ne respectaient pas leur devoir de neutralité.

« On est en 2025, pas en 1925. Il va falloir vous y faire ! »

Pendant des décennies, des sièges permanents de correspondants à la Maison Blanche, ont été accaparés par des médias désignés par une association de journalistes qui en avaient fait leur chasse gardée. Appliquant la technique de chantage de John Edgar Hoover, l’indéboulonnable directeur du FBI. « Quand tu en sais long sur les turpitudes du Président, il vient te manger dans la main. »

Aucune loi, aucun décret, ne validait leurs privilèges d’être les premiers informés et les seuls à avoir le droit de poser des questions lors des conférences de presse. Ils se croyaient intouchables en raison de leur potentiel de nuisance. Mais Trump a essuyé tant de tempêtes de leur part, qu’il ne craint pas ces flibustiers de l’info. Et Karoline a remis les pendules à l’heure. De nouvelles têtes ont été appelées, sans demander la permission aux censeurs, et elle a modernisé les procédures d’interview.

De nouveaux médias ont été accrédités et un siège spécial a été ajouté pour un cyber média qui a le droit de poser la première question lors des points presse dans l’aile Ouest de la Maison Blanche, à deux pas du Bureau ovale. Il symbolise le renouveau. Une innovation que Karoline Leavitt a justifiée par la perte de confiance des Américains dans les médias traditionnels. Trop souvent pris en flagrant délit de bidonnage.

Désormais, les podcasteurs (créateurs de contenus) et les influenceurs sont aussi conviés aux points presse. Une ouverture à des médias dans l’air du temps, qui ont en commun de ne pas être alignés sur les progressistes se prenant pour des intellos, acharnés depuis trop longtemps à nuire à Trump.

Les évincés protestent parce que le quatrième pouvoir leur échappe. Mais ces nouvelles prodédures ne sont pas négociables. C’est à prendre ou à laisser.

On mesure l’impudence et le désarroi des aristos de l’enfumage quand ils se plaignent, dans leurs médias-mafias, que « les nouveaux correspondants ne secouent plus (sic) l’administration Trump ». Comme si le dénigrement systématique était un droit acquis pour eux, et un devoir impératif pour leurs confrères. Et ils déplorent que les échanges soient calibrés de façon à leur couper le sifflet lorsqu’ils se livrent à un panégyrique des Démocrates, sans rapport avec l’actualité.

Finie l’époque où ils pouvaient exercer toutes sortes de menaces et de chantages sur les élus, jusqu’au sommet de l’État. Désormais, ils sont remis à leur juste place. S’ils font honnêtement leur travail de reporter i.e rapporter des propos et des faits sans les falsifier, on les garde. S’ils mélangent les informations avec leur propagande de sales gauchistes, on les vire. Avec Karoline, Donald cloue le bec des canards de désinformation.

Elle a le pouvoir de distribuer les questions entre tous les médias, écrits, audio-visuels et cyber, en fonction de l’actualité. Elle le fait de façon équitable, pas pour faire pression sur eux, mais pour les empêcher d’orienter les débats à leur guise. Les gauchistes se plaignent amèrement de ne plus pouvoir imposer ce qu’ils appellent des « tendances légitimes ». Mondialisme, réchauffisme, covidisme, immigration, wokisme, judiciarisation de la politique. Il va falloir qu’ils apprennent qu’une presse libre est d’abord une presse qui permet à tous les courants de pensée de s’exprimer. Allô l’ARCOM, ça vous parle ?

Une autre critique revient comme un leitmotiv depuis 1995 contre les enquêteurs de ré-information et les chroniqueurs indépendants: « Ils ne sont pas de vrais journalistes ! » J’ignore ce qu’est un vrai journaliste, ni même si ça existe. Mais quand je lis ou entends les vomissures des main stream, bourrées de fautes et d’inexactitudes, étalant l’inculture, la bêtise et le parti-pris de ces pisse-copies et de ces bafouilleurs, je me dis que s’ils avaient un peu de dignité, ils changeraient de métier pour ne pas déshonorer davantage celui qu’ils prétendent exercer.

Ces tartuffes dépassent toutes les limites quand, après avoir dénigré leurs nouveaux confrères, ils les traitent de « vulgaires influenceurs », avec le regard torve, le poil hérissé et la bouche en cul de poule qui passent si bien à la télé. Comme si eux mêmes, lorsqu’ils balancent des tonnes d’informations truquées, des perfidies éhontées et une propagande prédigérée, ne cherchaient pas à influencer le public. Pour qu’il partage leurs détestations et leurs adorations, et vote dans le sens qu’ils souhaitent.

Autre innovation, elle a créé des points presse parallèles. Au grand jour, en toute transparence. À la différence des messes basses des Démocrates où, depuis les Clinton, le clan des politiciens et des médias connivents échafaudaient ensemble leurs coups fourrés.

Le job de Karoline n’est pas seulement d’organiser des rendez-vous avec les représentants des médias. Il est aussi, en tant que porte-parole du président, d’assurer sa communication auprès des élus et des corps constitués, quand il ne s’exprime pas lui même.

Lors de ces rencontres ciblées, une sélection des intervenants est nécessaire. Elle ne veut plus de ces énergumènes cherchant à provoquer le buzz pour satisfaire leur ego. Seuls sont invités des gens corrects, experts du sujet traité, capables d’écouter et d’argumenter sans être parasités par une idéologie pernicieuse. Tous ne sont pas des partisans inconditionnels du Président, mais ils ne donnent pas non plus dans le dénigrement systématique.

Diplomate avec les gens respectables, ses propos peuvent être aussi abrupts que ceux de son patron quand il le faut. Le 18 février dernier, son compte officiel a diffusé une vidéo célébrant des opérations d’expulsion de migrants sans papiers. Elle assume ces images fortes d’individus menottés et entravés, qui ont fait frémir les chochottes.

«Inutile de vous lamenter. C’est le sort réservé à tous les délinquants étrangers.» Sans se laisser impressionner par les remous d’indignation des dirigeants de plusieurs pays qui exportaient sciemment leurs racailles aux USA.

Le 5 mars dernier, elle a traité les Démocrates de parti de la démence et de la haine après que leurs élus au Congrès aient refusé de se lever pour accueillir des personnalités conviées par le Président pour illustrer ses priorités politiques. « Les démocrates se sont levés pour acclamer l’Ukraine, mais pas pour saluer l’Amérique. Ils trahissent notre pays » fustige-t-elle.

Christian Navis

Date de dernière mise à jour : 15/05/2025

3 votes. Moyenne 3.4 sur 5.