
La cour d’assises du Tarn va tenter à partir de lundi de percer le mystère du dossier Delphine Jubillar, disparue depuis décembre 2020.
Cédric a-t-il tué Delphine son épouse, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, et dont le corps n’a jamais été retrouvé ?
La cour d’assises du Tarn va tenter à partir de lundi de percer le mystère du dossier Jubillar, affaire judiciaire autant que médiatique dans laquelle les jurés doivent répondre à une question centrale : Cédric a-t-il tué Delphine son épouse, disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, et dont le corps n’a jamais été retrouvé ?
Le peintre-plaquiste, détenu depuis juin 2021 et qui vient de célébrer ses 38 ans en prison, nie être le meurtrier de celle qui était devenue sa compagne vingt ans plus tôt, une infirmière qui lui a donné deux enfants, mais qui voulait le quitter.
En quatre ans et demi d’une procédure à rebondissements, les interrogations sur ce qui s’est passé au cours de cette nuit d’hiver dans la petite commune tarnaise de Cagnac-les-Mines, en plein couvre-feu lié au Covid, nourrissent un intérêt non-démenti.
Et c’est d’abord en cela que le procès qui s’ouvre revêt une dimension hors normes.
« Contrairement à ce que le public non initié pourrait penser, la particularité de ce dossier ne réside pas dans la nature des faits reprochés à l’accusé, ni même à l’absence de corps ou d’aveux, mais bien dans son exceptionnelle médiatisation », souligne pour l’AFP Nicolas Jacquet, procureur général auprès de la cour d’appel de Toulouse, la juridiction en charge d’organiser le procès.
Plus de 300 journalistes de près de 80 médias ont été accrédités et le palais de justice d’Albi a été spécialement aménagé pour accueillir une affluence exceptionnelle pendant quatre semaines.
Instruction à charge
Au cours de ce procès, défileront 65 témoins et 11 experts pour essayer d’éclairer un dossier de 27 tomes et plus de 15'000 pages de procédure.
Les avocats de Cédric Jubillar, Alexandre Martin et Emmanuelle Franck – son premier défenseur, Jean-Baptiste Alary, ayant renoncé pour raisons de santé cet été – n’ont eu de cesse de dénoncer une « instruction à charge ».
Quelques jours avant le procès, Me Martin insiste auprès de l’AFP : « Dès le début, les enquêteurs ont estimé que le principal suspect, c’était Cédric Jubillar. Des portes ont été entrouvertes, elles ont été rapidement refermées sans qu’il y ait de véritables investigations ».
Mais pour les juges d’instruction, l’enquête a au contraire permis d’exclure d’autres hypothèses et de retenir des « charges suffisantes » pour étayer l’accusation de meurtre par conjoint, un crime passible de la réclusion à perpétuité.
Les magistrates se sont appuyées sur le fait que, selon des témoignages, le mari ne supportait pas l’idée que sa femme le quitte et fréquente un autre homme.
Elles estiment qu’une dispute a éclaté cette nuit-là, en s’appuyant sur un faisceau d’indices : un témoignage de leur fils âgé de six ans à l’époque, une paire de lunettes de Delphine retrouvée cassée ou encore des cris entendus par des voisines, éléments contestés par la défense.
Mais pour les juges d’instruction, l’enquête a au contraire permis d’exclure d’autres hypothèses et de retenir des « charges suffisantes » pour étayer l’accusation de meurtre par conjoint, un crime passible de la réclusion à perpétuité.
Les magistrates se sont appuyées sur le fait que, selon des témoignages, le mari ne supportait pas l’idée que sa femme le quitte et fréquente un autre homme.
Elles estiment qu’une dispute a éclaté cette nuit-là, en s’appuyant sur un faisceau d’indices : un témoignage de leur fils âgé de six ans à l’époque, une paire de lunettes de Delphine retrouvée cassée ou encore des cris entendus par des voisines, éléments contestés par la défense.
La Rédaction service Police Justice