
Le maire de Saint-André-en-Vivarais, Antoine Cavroy, a signé un arrêté municipal instaurant à partir de ce 8 août un couvre-feu pour les mineurs, nous apprend France Bleu. Dans ce village ardéchois de 210 habitants, les moins de 18 ans n'ont ainsi plus le droit de traîner dans la rue entre 22 heures et 6 heures du matin.
De multiples dégradations à l'origine de la mesure
Depuis quelques semaines, des panneaux de signalisation disparaissent dans le village : « ça peut faire sourire mais ça équivaut à jouer avec la sécurité routière. Quand des gens peuvent se lancer sur la départementale sans savoir qu'il y a un stop ou un cédez-le-passage, ça devient beaucoup moins drôle surtout quand ce sont des endroits accidentogènes », explique Antoine Cavroy. D'autres dégradations sont à déplorer : « c'est un panneau de ville qui disparaît, un panneau de lieu-dit », des « tags qui ont été faits dans la nuit de jeudi à vendredi sur des équipements flambant neuf ». « Ça commence à bien faire », conclut l'élu.
« Rappeler aux parents leurs devoirs »
« On voit bien que c'est l'œuvre de gamins », poursuit Antoine Cavroy, dont les soupçons se portent sur quatre ou cinq familles : « dans un village rural de 210 habitants, les gamins sont vite comptés ». Pour autant, le maire juge que son arrêté « n'est pas excessif, c'est une façon de rappeler aux parents les devoirs qu'ils ont ». « Entre 22 heures et 6 heures du matin même à Saint-André-en-Vivarais, je ne vois pas ce que des gamins vont faire sur une voie publique, surtout quand la voie publique est une départementale qui traverse le village et où les gens peuvent rouler vite. » Il envisage en outre d'installer dès la rentrée des caméras de surveillance dans la commune.
Il y a un peu plus d'un an, un sondage avait montré qu'une large majorité des Français était favorable à ce genre de mesure.
La Rédaction