
Pas besoin de rapport pour nous expliquer ce que nous constatons tous les jours depuis trente ans.
Le rapport sur les Frères musulmans, rendu public par Bruno Retailleau, est vilipendé par une certaine gauche, preuve à ses yeux d’un racisme d’État islamophobe. Les Français qui suivent depuis longtemps, d’un œil consterné, l’évolution de notre société n’ont rien trouvé de nouveau ou surprenant dans ces soixante-treize pages d’un texte détaillé, parfois un peu abscons, dont la conclusion est affligeante de naïveté et de bêtise. Pour couper l’herbe sous le pied des fréristes, il est proposé de se faire bien voir des musulmans déjà chez nous en leur « adressant un message fort » : changer la réglementation funéraire, organiser plus de cours d’arabe et soutenir la création d’un État palestinien au Moyen-Orient. On croit rêver. Soixante-treize pages pour arriver à cela.
Il n’y a pas besoin de longs discours pour nous expliquer ce que nous constatons tous les jours depuis trente ans et un peu partout, désormais. Promenez-vous à Saint-Denis, à Marseille dans ses quartiers nord (un tiers de la population de la ville, tout de même), près de sa célèbre porte d’Aix. Et dans tant de quartiers d’autres villes, petites ou grandes, dans nos campagnes même où la gangrène gagne irrésistiblement. Regardez autour de vous. Vous sentez-vous encore en France ?
Les cloches et pas le muezzin
Nous avons déjà abondamment écrit sur ce sujet, dans le passé : l’islamisme nous envahit et traîne avec lui une nouvelle constitution religieuse, la charia, incompatible avec notre civilisation car elle est placée, par une majorité des musulmans, au-dessus de nos lois. Nous ne voulons pas que nos petites-filles, sous le voile et l’abaya, soient un jour considérées comme des Untermensch [des êtres inférieurs, NDLR] ; nous voulons qu’elles se sentent en sécurité le soir dans nos rues, dans la tenue qu’elles auront choisie. Nous ne voulons pas que nos rues ressemblent à la casbah peuplée de gens habillés comme au VIIe siècle. Nous voulons que nos écoles retrouvent l’enseignement des hussards noirs de la République où les « instits » apprenaient à leurs élèves l’Histoire de France et l’amour de la patrie, ne faisaient pas leurs cours la peur au ventre et n’étaient pas obligés de s’autocensurer. Nous ne voulons pas que les narcotrafiquants cogèrent nos villes avec les islamistes. Nous ne voulons pas qu’au nom de la laïcité, le christianisme, porteur d’amour de l’autre, berceau de notre civilisation et inspirateur même des principes républicains, soit mis sur le même plan que l’islam, porteur de haine de l’autre. Nous ne voulons pas qu’au nom de la laïcité soient chassés les signes extérieurs du christianisme qui a été le substrat intime de soixante générations de Français. Nous voulons continuer à entendre les cloches et pas le muezzin. Chez nous, c’est comme ça ! Selon un mot que l'on prête à Chesterton : « Que mon pays ait tort ou raison, il reste mon pays. »
Évoluer avec son temps, oui ; changer d’âme, non. Nous voulons que la France reste la France. Nous ne voulons donc pas que les immigrés nous colonisent mais, au contraire, qu’ils soient contraints de s’assimiler ou de repartir. Soixante pays musulmans, certains opulents, devraient être ravis de les accueillir. Nous voulons que l’on rétablisse nos frontières qui ne laisseront passer que ceux qui désirent sincèrement vivre comme nous. Ceux-là, il faut les accueillir et les protéger. Bruno Retailleau parle beaucoup, mais nous attendons toujours des actes. Le bateau continue de sombrer.
Général (2s) Roland Dubois