
Course serrée à Paris, percée spectaculaire à Lyon ou Marseille… Plusieurs tendances se dégagent à trois mois des élections municipales.
Tour de France des hôtels de ville. Dans 100 jours, le dimanche 15 mars 2026, quelque 36 000 communes organiseront le 1er tour des élections municipales. Les principaux candidats sont déclarés, et la campagne bat son plein depuis plusieurs semaines.
L’occasion pour Le HuffPost de publier une carte, à retrouver ci-dessous, regroupant tous les sondages d’intention de vote réalisés depuis le mois de mars 2025. Une photographie, sans valeur prédictive, des rapports de force mesurés à l’instant T dans une trentaine de villes, de Brest à Marseille, en passant par Poitiers ou Paris.
Dans la capitale, par exemple, la guerre pour succéder à la socialiste Anne Hidalgo recèle de rebondissements, avec la candidature affaiblie de Rachida Dati et les espoirs de la gauche divisée. À Marseille, le maire PS sortant Benoît Payan aura fort à faire pour contrer son adversaire Martine Vassal et contenir la poussée du Rassemblement national porté par Franck Allisio, tandis qu’à Lyon c’est Jean-Michel Aulas qui secoue la campagne et menace grandement le maire écologiste Grégory Doucet, élu en 2020 et candidat à sa réélection. Dans les derniers sondages, l’ancien président de l’OL n’est pas loin de prétendre à une victoire dès le premier tour - comme Doriane Bécue, maire sortante proche de Gérald Darmanin, à Tourcoing.
Plus largement, la vague verte qui a permis à une dizaine de nouveaux profils de s’installer à Annecy, Bordeaux ou Strasbourg, il y a bientôt six ans, semble en reflux. C’est ce qu’indiquent en tout cas les différentes enquêtes d’opinion réalisées à bientôt trois mois de l’échéance. Ces mêmes sondages montrent également qu’il sera difficile à la gauche, socialiste ou écologiste, de composer cette fois-ci sans la France insoumise, tant le mouvement de Jean-Luc Mélenchon fonde de nouveaux espoirs sur ces élections locales.
Même chose, ou presque, de l’autre côté du spectre politique. Fort de ces données, le Rassemblement national peut effectivement imaginer plusieurs percées, voire des victoires, à Toulon par exemple, derrière la députée Laure Lavalette. De quoi donner des idées d’alliance à certains au sein de la droite dite « traditionnelle. » Il reste désormais 100 jours pour inverser, ou non, ces tendances.
Anthony Berthelier et Alexandre Boudet