
La Vaudoise ne peut pas se présenter à l'élection pour la présidence de la FIA, le 12 décembre, mais un procès pourrait tout remettre en cause, en février.
Quand Laura Villars s'est lancée dans la course à la présidence de la Fédération internationale de l'automobile, en septembre dernier, elle ne savait pas encore qu'elle allait devoir surmonter de nombreux obstacles inattendus.
Le plus gros, qui s'est révélé insurmontable, a été l'obligation pour les candidats de présenter sur leur liste au moins un représentant par région du monde. Demande qui s'est révélée impossible à remplir pour l'Amérique du Sud puisque la seule représentante, la Brésilienne Fabiana Ecclestone, était déjà acquise au président sortant, l'Emirati Mohammed Ben Sulayem.
Pour cette raison la Vaudoise de 28 ans, pilote cette saison dans le championnat LMP4 Ligier European Serie, et ses avocats avaient dénoncé le cas devant le juge des référés du Tribunal judiciaire de Paris, lieu du siège de la FIA.
Mercredi, ce Tribunal a renvoyé l'affaire au fond, sans suspendre l'élection prévue le 12 décembre. Seul candidat, Mohammed Ben Sulayem sera donc réélu à la présidence de la FIA.
Un procès le 16 février
Mais, le juge parisien «a considéré que les irrégularités soulevées autour de l’élection présidentielle doivent être examinées par les juges du fond, seuls compétents pour apprécier la régularité du processus électoral», comme il est dit dans le communiqué présenté mercredi par Laura Villars.
Selon l'avocat de la Vaudoise, Me Robin Binsard, cela signifie que lui et sa cliente poursuivent «ce procès contre la FIA devant les juges du fond. Une première audience est prévue le 16 février 2026.»
Les juges du fond se prononceront sur les faits et le droit, ce que ne peut faire le juge des référés. En février, le tribunal examinera donc les irrégularités alléguées et la décision pourra avoir un impact direct sur la légitimité de l’élection et sur la gouvernance future de la FIA.
Laura Villars, qui veut une FIA avec « une gouvernance plus démocratique, plus transparente, plus responsable, ouverte aux femmes et aux nouvelles générations » continue donc le combat.
Yves Desplands