
Alger, 12 novembre 2025 – Dans un coup de théâtre diplomatique qui sent le couscous et l’humiliation, Tebboune a gracieusement libéré l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Mais attention, pas pour faire plaisir à son « ami » Emmanuel Macron, ce gaffeur en chef de l’Élysée qui a passé un an à quémander comme un vendeur de merguez au rabais. Non, Tebboune a préféré écouter les sirènes teutonnes de Frank-Walter Steinmeier, le président allemand qui, lui, sait parler affaires – et choucroute – sans en faire des tonnes.
Résultat : un bras d’honneur géant à Paris, emballé dans du papier kraft bavarois
Rappelons les faits pour les distraits de l’Histoire récente (ou pour Macron, qui semble l’avoir réécrite à la va-vite). Boualem Sansal, cette plume acérée qui ose critiquer l’Algérie croupissait en prison depuis près d’un an pour « atteinte à l’unité nationale ». Condamné à 5 ans de prison et 500 000 dinars d’amende (à peu près 3500 euros si le convertisseur google ne m’a pas trompée), un scandale absolu pour un écrivain français malade et âgé de 80 ans. Et ça dure depuis un an…
Certes, on ne peut pas dire que Macron n’a rien fait. Il a multiplié les occasions de lécher le derrière de Tebboune, il a tout accepté de Tebboune et de l’Algérie, une immigration encore plus massive, 137 166 visas accordés aux Algériens en 2024, des droits particuliers réservés aux Algériens par rapport aux autres immigrés, la France redevenue premier importateur de GNL algérien…, la France fait construire par l’Algérie des navires de 400.000 à 600.000 €…
Rappelez-vous le coup de gueule/coeur de Sarah Knafo à propos de Boualem Sansal.
Tout cela pour quoi ? Dédaigneux, Tebboune a fait celui qui ne voyait rien, qui n’entendait rien.
C’était le désespoir du côté de Boualem et ses proches, mais aussi de notre côté à nous, patriotes. Doublement en colère car les amis de Tebboune ont été odieux, en France, sans procès, en jubilant ouvertement de voir Sansal emprisonné, comme le caméléon Zéribi… comme la veuve de Boumédienne qui vit en France… Tous ces traîtres auraient dû être expulsés manu militari… Surtout pas, malheureux ! Macron tient à pouvoir embrasser Tebboune sur la bouche quand il en a envie.
Le guignol Barrot, sans rire, avait affirmé que la France menait un « dialogue exigeant » avec Alger pour obtenir la libération de Boualem Sansal.
Et tout à coup, alors que la famille et les amis de Boualem désespéraient de le voir revenir vivant chez lui, en France, voilà que le président allemand, Steinmeier s’adresse à Tebboune comme à un égal, gentiment, poliment, mais sans s’abaisser, lui demandant juste un « geste humanitaire » pour Boualem Sansal, son transfert en Allemagne pour y être soigné, eu égard à son âge avancé et son état de santé. Très diplomate, il a donné une leçon de politique qui a forcément touché Tebboune car il l’a traité comme un égal. « Un tel geste serait l’expression d’une attitude humanitaire et d’une vision politique à long terme. Il refléterait ma relation personnelle de longue date avec le président Tebboune et les bonnes relations entre nos deux pays ».
Et voilà le travail, 2 jours après Sansal gracié, expulsé vers Berlin, et il y est hospitalisé pour que son cancer soit soigné.
On ne sait pas si bébé Macron a fait une crise, s’est roulé sous la table, en tout cas il a essayé de donner le change et de récupérer l’affaire à son profit, comme toujours (rappelez-vous le vent que Trump lui a balancé Trump s’est payé publiquement la tête de Macron à Charm el-Cheikh.
Le lèche-bottes Lecornu d’en rajouter en évoquant un « dialogue plus respectueux ».
Il faut avouer que le véritable héros de l’histoire – et ça fait mal de devoir l’écrire, de devoir l’avouer – c’est Tebboune ! Pourquoi a-t-il libéré Sansal si ce n’est pour faire un pied de nez colossal à Macron ?
Il reste encore un problème à résoudre : faire libérer Christophe Gleizes.
Quant à Sansal, enfin libre, il atterrit en Allemagne avec un sourire en coin. « Merci à tous, mais surtout à ceux qui n’ont pas fait de bruit inutile », pourrait-il tweeter depuis son lit d’hôpital. Et Macron ? Il méditera peut-être sur cette leçon : en diplomatie, comme en amour, quémander trop fort, c’est risquer le ghosting. Tebboune, lui, a prouvé qu’un bon bras d’honneur se fait avec le sourire – et un allié inattendu.
Prochain round : qui libérera le Français Christophe Gleizes ? Allô, Steinmeier, il n’y a personne à l’Élysée pour les Français de souche.
Christine Tasin