
Laurence des Cars, la présidente-directrice du musée du Louvre.
Laurence des Cars s’est dite bouleversée devant les sénateurs après le cambriolage spectaculaire de dimanche.
Le spectaculaire vol de joyaux dimanche au Louvre est « une blessure immense », a déclaré mercredi la présidente-directrice du musée, Laurence des Cars, en préambule de son audition au Sénat.
« Ce vol blesse notre institution dans sa mission la plus profonde (...) il ne s’agit nullement pour moi de me dérober ou d’adopter une position de déni », a ajouté Mme des Cars, au cours de sa première déclaration publique depuis le vol dimanche.
« Malgré nos efforts, malgré notre travail acharné au quotidien, nous avons été mis en échec », a-t-elle poursuivi devant la commission des Affaires culturelles.
La présidente du musée le plus visité au monde a déclaré ne pas vouloir « laisser penser que ce vol est une fatalité ».
« Je n’ai cessé depuis ma prise de fonction en septembre 2021 d’attirer l’attention de notre tutelle, de la représentation nationale et des médias sur l’état de dégradation et d’obsolescence générale du Louvre, ses bâtiments et structures ».
Mme des Cars est ensuite revenue sur la chronologie des faits et sur les premières mesures « techniques et organisationnelles qui s’imposent ».
Elle a affirmé que toutes les alarmes avaient bien fonctionné. Le président Emmanuel Macron avait demandé dans la matinée une « accélération » des « mesures de sécurisation » du Louvre.
Elle a également confirmé mercredi avoir présenté sa démission dimanche, quelques heures après le vol des joyaux, à la ministre de la Culture Rachida Dati, qui l’a refusée.
« Dimanche dernier, après avoir constaté aux côtés de la ministre de la Culture et du ministre de l’Intérieur, les conséquences de la terrible attaque que nous venions de subir, j’ai présenté à la ministre de la Culture en responsabilité ma démission. Elle l’a refusée », a-t-elle déclaré devant la commission des affaires culturelles du Sénat.
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