Merz est un dangereux casque à pointe qui veut sa revanche sur Stalingrad

Dans la tête de Friedrich Merz, le nouveau chancelier allemand |  Philosophie magazine

En totale violation du traité de 1990, Friedrich Merz livre ses missiles Taurus à Kiev.

À peine arrivé aux commandes de l’Allemagne, le revanchard Friedrich Merz rêve de faire payer aux Russes la défaite du IIIe Reich. Son programme se résume à reconstruire l’armée allemande, pour en faire la plus puissante d’Europe d’ici 2030, avec un budget illimité. Difficile de trouver discours plus belliqueux depuis 1945.

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Ce comportement irresponsable prouve que la réunification allemande a été une faute majeure et une menace pour la paix. Le naïf Gorbatchev a eu le tort de céder à cette folie contre la promesse occidentale de ne pas élargir l’Otan à l’Est. Résultat : l’Alliance est passée de 16 à 32 membres entre 1990 et 2025 et la puissante Allemagne, non contente de dominer l’Europe sur le plan économique, se rêve dorénavant en puissance militaire majeure.

Après 80 ans de paix, nous avons hérité en Europe d’une brochette d’illuminés qui n’ont jamais tenu un fusil de leur vie mais qui rêvent d’en découdre avec un adversaire dont ils ne soupçonnent même pas la puissance. Par haine de la Russie, ils saignent l’économie européenne pour soutenir un Etat mafieux et corrompu n’appartenant ni à l’Otan, ni à l’UE.

Pendant que Bayrou grappille 100 000 euros çà et là pour trouver 40 milliards d’économies budgétaires, la France en faillite a donné 28 milliards à Zelensky, comprenant la part européenne et les dons bilatéraux.

Ce sont donc les missiles de croisière Taurus, d’une portée de 500 km, que Berlin va livrer à Kiev. Ils s’ajouteront aux missiles Storm Shadow britanniques et aux Scalp français.

Et l’Ukraine ne disposant pas de spécialistes capables de guider la trajectoire d’un tel missile, ce sont des « conseillers » occidentaux qui s’en chargeront. Ce qui revient à impliquer directement l’Allemagne dans la guerre. C’est pour cette raison que Scholz avait opposé son veto aux demandes répétées de Zelensky de lui fournir ces missiles.

En résumé, Trump dit vouloir la paix, mais il laisse les Européens attiser les braises.

Pour Moscou, il s’agit non seulement d’une agression de l’Otan, mais aussi d’une violation flagrante du traité de 1990, signé par l’URSS, les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la RFA et la RDA.

https://mjp.univ-perp.fr/traites/1990traite2+4.htm

En effet, dans son article 2, ce traité stipule que :

« Les gouvernements de la République fédérale d’Allemagne et de la République démocratique allemande réaffirment leurs déclarations selon lesquelles seule la paix émanera du sol allemand. Selon la Constitution de l’Allemagne unie, les actes susceptibles de troubler les relations pacifiques entre les nations ou entrepris dans cette intention, notamment en vue de préparer une guerre d’agression, sont anticonstitutionnels et constituent une infraction punissable. Les gouvernements de la République fédérale d’Allemagne et de la République démocratique allemande déclarent que l’Allemagne unie n’emploiera jamais aucune de ses armes que conformément à sa Constitution et à la Charte des Nations Unies. »

Merz viole donc délibérément ce traité puisque l’Allemagne devient un cobelligérant de fait.

Les réponses de Moscou sont pour l’heure inconnues.

Poutine peut d’abord se retirer du traité de 1990, ce qui serait une réponse juridique au belliqueux Teuton. Option qui ne grandirait pas l’Allemagne « pacifique » post 1945. 

Et ensuite il peut apporter une réponse militaire, l’éventail des cibles potentielles étant illimité, y compris contre les pays considérés comme cobelligérants.

Bref, Merz est un type dangereux qui n’œuvrera certainement pas au règlement pacifique du conflit, mais qui veut acculer l’Ours russe au risque d’un embrasement de toute l’Europe. 

On ne change pas l’ADN d’un peuple. À peine réunifiée, l’Allemagne dominatrice s’est empressée d’imposer son mark et de prendre le contrôle de l’Europe, savonnant systématiquement la planche des Français, sous couvert d’une amitié franco-allemande bidon, enterrée avec la fin de la guerre froide. Notre nucléaire civil en a fait les frais.

Maintenant, Merz se voit déjà à la tête de la première armée d’Europe.

Il ne lui reste plus qu’à flatter Macron pour obtenir le partage de notre arme nucléaire et de notre siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU. 

Les deux seuls atouts rescapés du naufrage corps et biens de la France gaullienne.

Dans le rôle du corbeau lâchant son fromage, Macron devrait se surpasser.

Mais le pire dans cette escalade irresponsable, c’est que Trump accuse Poutine de jouer avec le feu, cautionnant ainsi la fuite en avant des Européens. Le pire n’est jamais certain, mais il est toujours possible…

Plus aucun leader occidental n’a l’envergure d’un homme d’Etat capable de faire retomber la pression pour éviter l’embrasement. C’est la surenchère permanente.

Jacques Guillemain

Date de dernière mise à jour : 28/05/2025

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