
En signant un important accord d’armement avec Kiev, Emmanuel Macron prend le risque de mettre la France en situation de cobelligérant auprès de l’Ukraine.
Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky ont signé un accord d’armement majeur portant sur les avions de chasse Rafale.
Cet accord, pensé sur une décennie, pourrait ouvrir la voie à des contrats portant jusqu’à 100 Rafale, accompagnés de leur armement et de systèmes associés. L’Élysée y voit un pilier de la coopération militaire à long terme entre Paris et Kiev. Pour l’instant, on ne sait pas trop qui va payer la facture.
Renforcement du partenariat franco-ukrainien
Le président ukrainien a entamé une tournée européenne cruciale et a été accueilli à Paris pour un déjeuner de travail précédé d’une conférence de presse. L’Élysée rappelle que cette visite s’inscrit dans le cadre de la « coalition des volontaires », un cadre destiné à coordonner l’aide militaire occidentale, dont la dernière réunion s’est tenue fin octobre.
Outre l’aspect militaire, la rencontre vise aussi à approfondir la coopération bilatérale énergétique, économique et sécuritaire.
Rencontres industrielles et forum sur la défense
Volodymyr Zelensky rencontre également des industriels français de la défense pour discuter de sujets clés : armement du Rafale, systèmes radar comme le GMF 300, coopération technologique, productions conjointes, ainsi qu’un forum franco-ukrainien consacré aux drones, domaine devenu stratégique dans la guerre moderne.
Sécurité énergétique de l’Ukraine
Face aux frappes russes ayant détruit 60 % de la production gazière ukrainienne en octobre — la pire campagne contre les infrastructures depuis 2022 — Kiev a conclu un accord avec la Grèce pour garantir un approvisionnement en gaz durant l’hiver. Cet accord vise à éviter une crise énergétique majeure alors que la Russie cible prioritairement les infrastructures critiques.
Partenariat stratégique risqué
Cet ensemble d’initiatives — accord Rafale, coopération industrielle, soutien énergétique — marque un nouvel approfondissement du partenariat stratégique franco-ukrainien, dans un contexte où l’Ukraine subit une intensification des frappes russes et doit consolider à la fois sa défense et sa résilience civile. Pendant ce temps, la guerre se poursuit. Une attaque russe nocturne à Balakliya, dans l’est du pays, a fait trois morts et dix blessés, dont des enfants. Les tirs de missiles ont de nouveau visé des zones civiles, rappelant la vulnérabilité persistante des villes proches de la ligne de front.
En s’associant aussi étroitement à Kiev, Emmanuel Macron fait prendre un risque majeur à la France qui pourrait devenir partie prenante au conflit.
La Rédaction Service International
* Avec la guerre dans son pays, Zelenski a pu se maintenir au pouvoir sans aucune élection possible. En temps de guerre, il n'y a jamais d'élection à quelque titre que ce soit. Macron veut imiter son homologue Zelenski pour rester au pouvoir