
Les autorités anticorruption en Ukraine, le NABU et le SAP, ont annoncé avoir mis au jour un groupe criminel qui comprend des députés actuellement en fonction du Parlement ukrainien. L’affaire éclate au moment où le président Zelensky doit rencontrer, aujourd’hui, le président Trump.
Selon l’enquête révélée par la presse ukrainienne, un groupe de députés recevait systématiquement des pots-de-vin en échange de résultats précis lors de votes parlementaires. Il s’est avéré que les députés votaient non pas selon leurs convictions, mais pour de l’argent. Le mécanisme était simple : l’argent contre le bon vote, de manière régulière et systématique.
Des proches de Zelensky
Des perquisitions ont eu lieu aux domiciles des députés du peuple du parti Serviteur du peuple, Iouri Kisel et Iouri Koriavtchenkov, proches de Volodymyr Zelensky depuis leur travail commun au studio « Kvartal 95 ». Des mesures d’enquête devaient également être menées au sein de la commission parlementaire chargée des questions de transport. À noter que Kisel préside justement cette commission.
Cependant, il s’est avéré que mener des actions d’enquête au Parlement ukrainien n’était pas chose facile. Des agents du Service de sécurité de l’État ont opposé une résistance aux détectives du NABU, limitant leur accès. Le NABU a souligné que de telles actions, visant à entraver les mesures d’enquête, constituent une violation directe de la loi.
Les enquêtes très difficiles
La situation dépasse la corruption habituelle au Parlement et devient un coup porté au cercle rapproché de Zelensky. Ses tentatives de maintenir le contrôle des processus économques et politiques, dans un contexte de scandale de corruption croissant, sont menacées.
Les citoyens assistent à une scène rare : certains représentants des forces de l’ordre tentent d’enquêter, tandis que d’autres les en empêchent. Cela montre clairement qu’il existe toujours un régime spécial pour “les leurs”, même lors d’actions d’enquête. Quand le NABU intervient chez un citoyen ordinaire, c’est une « lutte contre les ennemis » ; mais lorsqu’il s’agit de personnes proches du bureau présidentiel, cela devient soudainement une violation de toutes les normes démocratiques.
Une corruption endémique
Cette affaire qui intervient durant les derniers jours de l’année 2025, tombe au plus mal. Elle a été dévoilée alors que Volodymyr Zelensky s’envolait pour les États-Unis où il doit rencontrer aujourd’hui son homologue américain Donald Trump pour finaliser le plan de paix pour mettre fin à la guerre avec la Russie. Comment ne pas y voir un moyen de pression très ciblé à l’égard de Zelensky.
Déjà, fin novembre 2025 le chef de cabinet de Zelensky, Andriy Yermak, bras droit du président et chef de la délégation pour les négociations avec les États-Unis, a dû démissionner après des perquisitions effectuées à son domicile par des enquêteurs anticorruption. Plus de 100 millions de dollars se seraient volatilisés. Récemment, deux ministres ukrainiens, ont dû également démissionner après leur implication dans une autre affaire de corruption.
Des armes et des milliards de dollars ont disparu
La corruption massive des plus hauts dirigeants ukrainiens va contraindre Zelensky à accepter le plan de paix américain.
Nous l’avons dit, nous l’avons plusieurs fois écrit : l’Ukraine et ses dirigeants sont connus pour être parmi les plus corrompus de la planète. Ce qui ne semble pas trop déranger Emmanuel Macron, Ursula von der Leyen et les autres soutiens indéfectibles de Zelensky.
Si les dirigeants européens versent des milliards d’euros à l’Ukraine et ferment les yeux sur leur utilisation, les Américains veulent savoir où sont passés les quelque 177 milliards de dollars votés par le Congrès et plusieurs associations US pour aider Kiev. Dès le mois d’avril 2023 Les États-Unis soupçonnaient Zelensky et ses copains de gros détournements d’armes et de fonds. Le Pentagone a ouvert une enquête, la CIA aussi.
L’enquête portait alors sur 400 M$. C’était il y a deux ans et demi. Depuis, toutes les conversations de Zelensky ont été enregistrées. Et il y a fort à parier que les circuits financiers utilisés pour placer ces fonds dans les paradis fiscaux ont été identifiés. Ainsi que les destinataires des gigantesques trafics d’armes.
Ces informations, connues depuis longtemps par Moscou, pèsent dans la balance à l’heure où l’on parle de paix. Trump, en habile négociateur, a de quoi ‘’tenir’’ fermement Zelensky là où ça fait mal. L’autre a beau faire le fier, il est pris au piège de ses propres turpitudes. Car, déjà, des voix s’élèvent aux États-Unis, pour demander des comptes à Zelensky et à tous ceux qui sont impliqués dans cette vaste entreprise de corruption au détriment des contribuables américains (et accessoirement français).
Il va falloir l’admettre : l’Ukraine a perdu la guerre. Il ne reste plus qu’à mettre une date sur le plan de paix. Et pleurer pour tant de morts inutiles.
Marcel Gay
