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FRANCE - Le Président est nu ... Pitoyable !

Il fait le pitre”, “pitoyable” : des personnalités de droite se lâchent  après le clin d'oeil de Macron à des YouTubeurs - Valeurs actuelles

Le plus pitoyable est cet appel au patriotisme de la part d’un homme qui n’a cessé de combattre le sentiment national.

Le discrédit du président de la République est immense. Selon le baromètre IFOP-JDD, 84 % des Français ne sont pas satisfaits de son action. Seul François Hollande avait fait « mieux », en novembre 2014, quand 87 % des Français rejetaient son bilan. Emmanuel Macron est aujourd’hui proche de ce record. Mais à le regarder, il semblerait qu’il éprouve une certaine jouissance à être impopulaire.

La mise en scène du chef de guerre

Comme à son habitude, il se met en scène. Sur le théâtre international comme national. De façon tout aussi vaine et comme avec un train de retard. Il recevra son ami Zelensky lundi 1er décembre alors que ce dernier est empêtré dans une énième affaire de corruption, mais qui met cette fois en cause son bras droit Andriy Yermak, qui a présenté sa démission après celles du ministre de la Justice, Guerman Galouchtchenko, et du ministre de l’énergie, Svitlana Gryntchouk. Ce parfum de corruption plane depuis longtemps, sur Kiev. Même la Commission européenne, si favorable à l’Ukraine et hostile à Poutine avant même le déclenchement de la guerre, reconnaissait que l’Ukraine était le pays le plus corrompu du continent européen. Un peu de prudence serait opportune.

Sur le plan français, voici qu’Emmanuel Macron se mue en chef de guerre. Il joue au « père la victoire » et propose la création d’un service militaire volontaire. L’idée sortie du chapeau présidentiel n’est pas sotte en soi, mais personne n’explique, et surtout pas le Président, où nous allons trouver les deux milliards d’euros nécessaires à la mise en œuvre de ce projet. Tout cela vient après la mise en garde du chef d’état-major des armées qui affirmait que la France devait être prête « à perdre ses enfants », c'est-à-dire ses soldats, car, disait-il, la Russie se préparerait à une confrontation avec l’OTAN, d’ici à 2030. Lorsque l’on constate combien la Russie peine à venir à bout de l’Ukraine, il est difficile de l’imaginer se lancer dans une guerre avec un État membre de l’alliance qui entraînerait l’entrée en guerre avec l’OTAN dans son ensemble. En revanche, ce qui est certain, c’est que la Russie est obsédée par la crainte de l’encerclement et l’attaque de l’Ukraine a été motivée par cette crainte, et sans doute par de mauvais renseignements militaires et civils.

Aucune prise sur les événements

Mais comment ne pas imaginer que le Président instrumentalise cette guerre désastreuse pour se remettre en scène. Or, il n’a aucune prise sur les événements. Les choses sérieuses se déroulent à Washington, Moscou et Pékin. Ni à l’Élysée, ni au Berlaymont (siège de la Commission européenne). Le plus pitoyable, dans cet épisode présidentiel, est cet appel au patriotisme de la part d’un homme qui n’a cessé de combattre le sentiment national. C’est lui qui a nié l’existence d’une culture française, qui a qualifié la colonisation française (œuvre de la République) de crime contre l’humanité, qui n’a cessé de détruire la souveraineté française au nom d’une souveraineté européenne mythique, comme on le constate aujourd’hui sur la scène internationale où l’UE ne compte pour rien dans la résolution des conflits, ni au Moyen-Orient, ni, en fin de compte, en Ukraine.
Ce n’est pas la création d’un service militaire volontaire qui fera renaître le patriotisme, le sens de la nation et le dévouement à celle-ci. Depuis des décennies, les défenseurs de la nation et de sa souveraineté ont été traînés dans la boue par les internationalistes marxistes ou libéraux et par les euro-béats. La nation française a été sommée de faire repentance pour tout et il a été enseigné aux jeunes Français que l’amour de la nation conduisait à la guerre. Or, ce n’est pas le nationalisme qui provoque les guerres mais l’impérialisme. C'est-à-dire une nation qui sort de ses limites naturelles, culturelles, historiques et civilisationnelles pour en envahir une ou des autres.

Les politiciens français se sont efforcés de vider la souveraineté de son contenu au nom de la construction européenne, y compris ceux qui prétendaient s’inscrire dans l’héritage du général de Gaulle et qui se sont acharnés à le trahir. Or, une nation sans souveraineté n’existe plus. Pourquoi, dès lors, se sacrifier pour une illusion, de plus chargée de tous les péchés ?

Les mots n’ont de valeur que s’ils sont mis en œuvre par des actes. Il se trouve que les actes de Macron ont pratiquement toujours démenti ses mots. Nous venons encore de le constater au sujet du Mercosur. En fin de compte, notre Président évoque plus le général Boum de La Grande-duchesse de Gerolstein que le Grand Condé : « Tic tac boum, je suis le général Boum » ! Ne nous étonnons donc pas que les Français ne supportent plus ses mauvais prêches. Et, venus du lointain Moyen Âge, écoutons ces vers qui sont tant d‘actualité, de Jehan de Meung : « Les peuples quand ils voudront/Leur aide au roi retireront/Et le roi tout seul restera/Sitôt que le peuple voudra. 

Stéphane Buffetaut

Date de dernière mise à jour : 30/11/2025

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