
Alors que nous plongeons dans ce mois de juillet 2025, la question essentielle qui demeure est : qui gouverne véritablement la France ? L'image que l'on peut dessiner n'est pas celle d'un pays en marche vers l'avenir, mais plutôt celle d'un appareil désorienté, un avion dont le commandant et le copilote ont inexplicablement disparu. En somme, la France semble en chute libre, à la dérive, privée de leadership clair et efficace.
Au sommet de cette structure vacillante se trouve Emmanuel Macron, président de la République, qui pourtant, à ce stade, apparaît comme un chef d'État déconcerté et égaré, naviguant d'un bistrot à un autre. Dans une quête désespérée de contact avec la réalité du terrain, il ne fait que servir des tournées aux habitués des cafés et bars de quartier, comme pour masquer son incapacité à prendre les rênes du pays. De son périple dans les caves de Roquefort en Aveyron aux visites d'entreprises locales, la présidence s'est transformée en un road trip sans véritable objectif, un touriste politique à la recherche d'un cap perdu.
À ses côtés, François Bayrou, son fidèle ami et désormais Premier ministre, semble lui aussi pris dans cette spirale descendante. Ce dernier, accaparé par l'ambition personnelle plutôt que par un souci véritable pour le bien commun, déploie une énergie considérable pour remplir ses journées de réunions à Matignon et d'interventions au Parlement. Malheureusement, le contenu de ces interventions ressemble souvent à un jargon incompréhensible, un ramassis de mots vides de sens. Le reste de son temps est dédié à des plaisirs plus personnels, tels que savourer des bouteilles prestigieuses des caves de Matignon tout en visionnant les matchs de rugby, laissant la gouvernance du pays en plan.
Quant à l'Assemblée nationale, la situation est loin d'être plus glorieuse. Un chaos général y règne, où les débats semblent plus proches de la cacophonie que d'une véritable démocratie en action. Au Sénat, l'atmosphère est teintée d'une paresse ambiante, incarnée par un Gérard Larcher, président des lieux, qui se livre sans vergogne à une gloutonnerie affichée au frais de la République. Cette indifférence croissante envers les véritables préoccupations des citoyens témoigne d'un décalage flagrant entre les élites politiques et la réalité quotidienne du peuple français.
Loin des feux des projecteurs, certains parlementaires restent désireux d'œuvrer pour le bien de la nation. Toutefois, leur voix est étouffée face à l'énorme vacarme ambiant. Leur dévouement, bien qu'honorable, semble dérisoire dans un paysage politique où la majorité des figures de proue apparaissent comme de véritables incapables, voire de corrompus. Ce constat douloureux souligne une faillite non seulement politique mais aussi morale de ceux qui prétendent diriger le pays.
La détérioration des institutions et la dégradation des valeurs démocratiques sont désormais une réalité palpable. Alors que les citoyens font face à des augmentations d'impôts inévitables, la perspective d’un avenir rassurant s’éloigne inexorablement. La charge des erreurs et de l'ineptie de nos dirigeants pèsera bientôt sur les épaules de tous, rendant chaque effort de redressement encore plus complexe. Les citoyens, lassés d'attendre des changements significatifs, commencent à comprendre que l’issue de cette situation délicate ne pourra pas être trouvée sans une refonte totale de notre système politique.
Dans ce contexte morose, le rendez-vous fixé à la fin juillet 2025 pourrait bien marquer un tournant décisif. Seront-nous capables de tirer les leçons de cette période chaotique ? Ou continuerons-nous d'ignorer les signes alarmants d'une gestion calamiteuse de notre pays ? La rue gronde, et les attentes des Français grandissent. Les promesses d'un futur meilleur se heurtent à la réalité actuelle, et la question qui se pose à tous est celle d'un changement nécessaire : peut-on encore espérer retrouver un pilote capable de redresser l'avion en pleine chute ?
En définitive, la France vit un moment critique, entravée par un manque de vision et de compétence chez ceux qui l'ont conduite là où elle se trouve aujourd'hui. Les citoyens seront-ils en mesure de reprendre le contrôle, de réclamer des comptes et de faire entendre leurs voix face à une classe politique qui semble avoir oublié sa mission première ? Seul le temps nous le dira, mais il est évident que la tempête gronde, et que les nuages se rassemblent au-dessus de la tête de notre nation.
Pierre Reynaud