Créer un site internet

5 juin 1944. « Il était 4 h 15 du matin » ...

Malgré une météo détestable, Eisenhower prend la décision la plus importante de sa vie ce lundi à l’aube : « OK ! On y va ! »

Le lundi 5 juin, alors que l’aube n’est pas encore levée, le vent souffle en tempête et une pluie drue s’abat sur Southwick House. Un temps peu encourageant pour l’état-major d’Overlord. Pourtant, le group-captain Stagg apporte une note d’espoir. Fort des informations reçues des stations météo de l’Atlantique-nord, il prévoit une accalmie pour la matinée du 6. Après un rapide tour de table, Eisenhower prend la décision la plus importante de sa vie. Elle tient en très peu de mots : « OK ! On y va ! » Il est exactement 4 h 15 du matin.

Le débarquement de Normandie – 6 juin 1944 - Histoire analysée en images et  œuvres d'art | https://histoire-image.org/

Dès lors, les ordres sont donnés et répercutés auprès de toutes les unités concernées. Les navires, déjà chargés depuis plusieurs jours, appareillent dans la matinée ou l’après-midi des ports de Cornouailles, du Devon, du Solent ou du Sussex. Ils convergent tous vers leur point de rassemblement, la zone Z, au sud de l’île de Wight, bientôt surnommée « Piccadilly Circus », en raison d’un encombrement qui ne le cède en rien à celui de la fameuse place londonienne. De là, la plus formidable armada qui ait jamais quitté l’Angleterre s’écoule en un flot intarissable, par une forte mer, étraves contre poupes, vers les côtes de France. En avant, une trentaine de flottilles de dragueurs dégagent des chenaux au travers des champs de mines.

Nul retour en arrière possible

Totalement abusés par le mauvais temps, les Allemands se laissent aller à un fatal sentiment de sécurité. En cette nuit fatidique, ils ne jugent pas utile de faire sortir en mer leurs habituelles patrouilles, pas plus que de mener des reconnaissances aériennes. Quant aux radars, ils ont été détruits par l’aviation alliée dans les semaines précédentes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, 4 000 navires de guerre et de transport, avec 300 000 hommes à bord, vont franchir la Manche sans être repérés.

En Angleterre, en revanche, règne une bien compréhensible inquiétude. Eisenhower a rédigé un bref message à lire à la radio en cas d’échec. Il le retrouvera au fond d’une poche, plusieurs mois après le Débarquement. A Downing Street, Churchill, crispé sur son verre de brandy, sort tout à coup de sa torpeur pour lancer à sa femme : « Concevez-vous qu’à l’heure où vous vous réveillerez demain, 20 000 hommes seront peut-être déjà morts ? »

Le lundi 5 juin, alors que l’aube n’est pas encore levée, le vent souffle en tempête et une pluie drue s’abat sur Southwick House. Un temps peu encourageant pour l’état-major d’Overlord. Pourtant, le group-captain Stagg apporte une note d’espoir. Fort des informations reçues des stations météo de l’Atlantique-nord, il prévoit une accalmie pour la matinée du 6. Après un rapide tour de table, Eisenhower prend la décision la plus importante de sa vie. Elle tient en très peu de mots : « OK ! On y va ! » Il est exactement 4 h 15 du matin.

Dès lors, les ordres sont donnés et répercutés auprès de toutes les unités concernées. Les navires, déjà chargés depuis plusieurs jours, appareillent dans la matinée ou l’après-midi des ports de Cornouailles, du Devon, du Solent ou du Sussex. Ils convergent tous vers leur point de rassemblement, la zone Z, au sud de l’île de Wight, bientôt surnommée « Piccadilly Circus », en raison d’un encombrement qui ne le cède en rien à celui de la fameuse place londonienne. De là, la plus formidable armada qui ait jamais quitté l’Angleterre s’écoule en un flot intarissable, par une forte mer, étraves contre poupes, vers les côtes de France. En avant, une trentaine de flottilles de dragueurs dégagent des chenaux au travers des champs de mines.

Nul retour en arrière possible

Totalement abusés par le mauvais temps, les Allemands se laissent aller à un fatal sentiment de sécurité. En cette nuit fatidique, ils ne jugent pas utile de faire sortir en mer leurs habituelles patrouilles, pas plus que de mener des reconnaissances aériennes. Quant aux radars, ils ont été détruits par l’aviation alliée dans les semaines précédentes. Aussi incroyable que cela puisse paraître, 4 000 navires de guerre et de transport, avec 300 000 hommes à bord, vont franchir la Manche sans être repérés.

En Angleterre, en revanche, règne une bien compréhensible inquiétude. Eisenhower a rédigé un bref message à lire à la radio en cas d’échec. Il le retrouvera au fond d’une poche, plusieurs mois après le Débarquement. A Downing Street, Churchill, crispé sur son verre de brandy, sort tout à coup de sa torpeur pour lancer à sa femme : « Concevez-vous qu’à l’heure où vous vous réveillerez demain, 20 000 hommes seront peut-être déjà morts ? »

Mais l’opération est lancée et nul retour en arrière n’est possible. Les bombes ont commencé à pleuvoir, depuis 23 h 30, sur le Mur de l’Atlantique. A peu près à la même heure, avions de transport et planeurs ont décollé pour la Normandie, emportant dans leurs flancs des milliers de parachutistes. Ils vont être les premiers à frapper alors que commence à peine le mardi 6 juin 1944, le Jour J.

Jean Quillien

Date de dernière mise à jour : 27/05/2024

  • 2 votes. Moyenne 4.5 sur 5.
×