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« Ils sont datés de 1788 »: ce château de la Mayenne abrite des meubles de la reine Marie-Antoinette

La reine Marie-Antoinette n’est jamais venue à Craon (Mayenne), mais on trouve des meubles lui ayant appartenu au sein du château, qui se visite tout l’été. Si on ignore comment ceux-ci se sont retrouvés en Mayenne, plusieurs hypothèses sont émises.

BIENS IMMOBILIERS DE PARIE ANTOINETTESéverine de Guébriant installée dans l’un des fauteuils ayant appartenu à la reine Marie-Antoinette, et qui trône désormais au milieu du salon bleu du château de Craon (Mayenne). | OUEST-FRANCE

Si la reine Marie-Antoinette n’est, sans aucun doute, jamais venue à Craon (Mayenne), son nom est, en revanche, associé au château. Et ce, pas seulement parce que « Le petit Versailles de la Mayenne » est largement inspiré du palais du Petit Trianon, où elle aimait se réfugier, mais aussi parce qu’il abrite des meubles lui ayant appartenu.

Durant l’été 2023, chaque jour sauf le samedi, les visiteurs peuvent ainsi découvrir, en pénétrant dans le salon bleu – ou salon des femmes -, la banquette et les cinq fauteuils sur lesquels la reine se serait assise.

Une provenance prestigieuse

Sous chaque meuble, une étiquette atteste de leur provenance prestigieuse et de leur authenticité.« Ils sont datés de 1788, et portent les estampilles de Jean-Baptiste Séné, ébéniste et fournisseur de la couronne, et de Louis-François Chatard, peintre et doreur du garde-meuble royal », confirme Séverine de Guébriant, propriétaire des lieux.

Ce dont elle est sûre également, c’est que le canapé et les cinq fauteuils proviennent du château de Saint-Cloud (incendié en 1870 et rasé en 1892). Ils étaient, en effet, destinés « au cabinet de toilette de la reine », un endroit réservé à la garde-robe de Marie-Antoinette, qui était situé à côté du salon des jeux.

Saint-Cloud était plutôt un château de villégiature, c’est pourquoi ce canapé et ces fauteuils n’ont pas le luxe qu’on pourrait attendre d’un meuble royal. « Ils sont plus simples, car plus intimes », reconnaît Séverine de Guébriant, qui tient, tout de même, à préciser que des commissaires-priseurs, accueillis au château, avaient confirmé que la tapisserie des meubles était d’origine.

Une arrivée mystérieuse à Craon

Séverine de Guébriant l’avoue,  personne ne sait trop, comment et quand, ces meubles sont arrivés au château de Craon . Elle émet, cependant, certaines hypothèses, et reconnaît qu’il est tout à fait possible que  le canapé et les fauteuils aient été rachetés lors d’une vente après la Révolution, et qu’ils étaient déjà là, en 1828, quand Guillaume de Champagné a racheté, au petit-fils du Marquis d’Armaillé, Artus de Cossé-Brissac, le château que son grand-père avait fait construire entre 1773 et 1776 ».Elle ne réfute pas, non plus, l’idée que ce soit la famille de Champagné qui ait acheté ce mobilier au cours du XIXe siècle.

Jusqu’au 31 août 2023, visites du château de Craon et de son parc de 47 ha. Un jeu de piste sera proposé pour les enfants, avec un livret jeu offert. Ouvert du dimanche au vendredi (fermé le samedi). Visite guidée du château et de la chapelle (1 h) : se présenter au château 15 min avant le début. Achat des tickets auprès du guide. Départs des visites : 14 h 30, 16 h et 17 h 30. Visite libre du parc. Tarif visite parc + château et chapelle : 10 € (tarif réduit 8 €). Tarif visite libre du parc : 5 € (tarif réduit 3,50 €). Parking gratuit à l’entrée.

La Rédaction section Culture

 

Date de dernière mise à jour : 15/07/2023

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