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Rave-parties sauvages : quand le gouvernement laisse faire

Elles sont en principe interdites mais elles ont lieu quand même, les teuffeurs n’ayant d’autre préoccupation que leur plaisir. L’Etat, celui  qui « emmerde » les honnêtes gens, n’aime rien tant que faire plaisir à ceux qui le conchient. Donc il finance la sécurisation des rave-parties avec nos impôts.

RAVE PARTIES

On apprend ainsi qu’en ce lundi de Pentecôte – théoriquement « journée de solidarité en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées » – deux rave-parties au moins sont en cours : l’une dans l’Hérault, au nord de Montpellier, réunit environ 6.000 personnes ; l’autre à l’ouest de Grenoble, dans l’Isère, dans le village de Roybon. Très exactement dans le champ d’un particulier, une prairie de plusieurs hectares qui n’avait pas été fauchée mais ne sera plus qu’une terre stérile quand les 1.500 fêtards qui la piétinent depuis deux jours auront enfin décampé.

RTL, qui a interrogé les gentils organisateurs de cette rave-party, nous apprend qu’ils « ont promis de tout faire pour rendre le site propre et dédommager le propriétaire des lieux ». Ecolos dans l’âme, ils ont « mis des sacs-poubelle un peu partout pour qu’il ne reste plus de mégots » car « le but c’est que ce soit complètement propre et qu’il y ait zéro déchet (sic), que le propriétaire ne se sente pas lésé (resic) et qu’il n’y ait pas perdu (reresic) ». Et l’un d’ajouter : « On aimerait compenser à l’amiable, ce serait super ».

Super, en effet. Parce que l’herbe qui sert au fourrage et devait être fauchée aura bien sûr repoussé demain matin. Quant aux déjections de 1.500 teuffeurs, c’est de l’engrais gratos, alors il devrait être content l’agriculteur, non ?

A Viols-en-Laval, au nord de Montpellier, la préfecture a dépêché une cinquantaine de gendarmes « pour fluidifier la circulation et sécuriser les abords » ; un poste médical a bien sûr été installé pour que les « des associations de prévention des risques » convoquées puissent prendre en charge les fêtards défoncés.

A noter qu’on n’est pas cette fois chez un particulier mais « sur un terrain inadapté difficile d’accès », dans une « zone classée zone Natura 2000, composée de garrigues et de pistes exiguës ». On rappellera donc ici au lecteur que « le réseau Natura 2000, constitué d'un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, vise à assurer la survie à long terme des espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe ». Définition du ministère de la Transition écologique qui, de toute évidence, ne juge pas utile d’intervenir…

Certes une info chasse l’autre à la vitesse de la lumière, mais l’émoi (bidon ?) causé par le Teknival 2023, cette gigantesque rave-party qui a réuni 30.000 teufeurs à Villegongis (Indre), ne date que de dix jours…

La Nouvelle République en a dressé le bilan : 76 bénévoles réquisitionnés et 2 postes de secours pour la sécurité ; 572 personnes ont reçu l’assistance des secours, ; 144 ont été enregistrées au poste médical avancé (PMA) mis en place dans le bourg de Villegongis : 10 urgences absolues, 131 urgences relatives et 3 impliqués ; 3 escadrons de gendarmes mobiles (donc en théorie 330 gendarmes) sont venus en renfort de la gendarmerie de l’Indre pour assurer la sécurité, avec« l’appui de la zone de défense, des départements voisins et de la section de recherche de Bourges » selon la préfecture ; 713 procès verbaux ont été dressés : 155 conduites sous stupéfiants, 32 conduites sous l’emprise d’un état alcoolique, 348 détentions de stupéfiants, 178 infractions diverses.

Il manque hélas un élément essentiel dans ce comptage : à combien se monte la facture ? Combien de notre poche pour encadrer tout ces infractions à la loi, depuis le viol de la propriété, jusqu’aux comportements délictueux et autre mises en danger de la vie d’autrui ?

Alors, et si l’on portait tous plainte contre l’Etat qui laisse faire ?

Marie Delarue

Date de dernière mise à jour : 29/05/2023

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