Aide juridictionnelle aux étrangers : Bellamy charge violemment Fabius

Les oreilles de Laurent Fabius ont dû siffler.

Ce 30 mai au matin, François-Xavier Bellamy s’est rendu au Centre de rétention administrative (CRA) de Vincennes, à l’est de Paris, où sont retenus les étrangers en attente d'expulsion. Une visite décidée la veille, après la décision du Conseil constitutionnel, clé de voûte de nos institutions présidée par Laurent Fabius, d’accorder l’aide juridictionnelle aux étrangers en situation irrégulière sur le sol français, au nom du principe d’égalité devant la justice.

Pour François-Xavier Bellamy, interrogé à la sortie de l’établissement, c’est simple : Fabius dévoie la mission du Conseil et la met au service d’un militantisme anti-France. « Il faut refuser que Monsieur Fabius, que le président du Conseil constitutionnel soit le porteur de cet agenda que la gauche a toujours voulu pour détruire de l’intérieur le principe même des distinctions entre étrangers et Français, entre étrangers réguliers et étrangers irréguliers », attaque le candidat LR qui charge de face l’ancien protégé de François Mitterrand. Pour lui, Fabius sort de son rôle pour se prêter à une basse manœuvre politicienne et idéologique. « Le Conseil constitutionnel détourne les droits les plus fondamentaux, poursuit Bellamy. Il avait déjà détourné le principe de fraternité qui est au cœur de la devise républicaine en le mettant au service de ceux qui contribuent au travail des passeurs pour faire entrer illégalement des étrangers sur le sol français », rappelle-t-il. Et il insiste. « L’égalité entre l’étranger arrivé en situation régulière et l’étranger arrivé en situation irrégulière, c’est la pire des injustices, la plus monstrueuse des inégalités car elle met sur le même plan tous ceux qui se présentent devant la justice, qu’ils soient coupables ou victimes ».

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Des impôts pour des gens qui violent nos lois

Ce braquage institutionnel est d’autant plus grave que la décision du Conseil est sans recours. L’idée d’un référendum sur la question, portée par LR, a été repoussée par… le même Conseil constitutionnel. Ce détournement, « Monsieur Fabius l’assume puisqu’il est lui-même entré dans le champ médiatique pour venir défendre l’interdiction par le Conseil constitutionnel du référendum que nous avions pourtant porté », rappelle Bellamy. Dès lors, c’est clair et c’est grave : le président du Conseil constitutionnel, qui se doit à tous les Français, au-delà du jeu partisan, joue selon lui les militants. « L’agenda porté par Laurent Fabius, c’est l’agenda de la gauche, qui a toujours été le sien, l’agenda du désarmement des frontières, l’agenda de la destruction du pacte civique parce que c’est de cela qu’il s’agit », accuse Bellamy.

Voulu par De Gaulle pour contrer et limiter l’influence du Parlement, le Conseil constitutionnel doit veiller au respect des règles conçues par De Gaulle et Debré pour protéger l’intérêt de la France. Une mission claire. Mais en 1971, le Conseil constitutionnel a soudain endossé un rôle nouveau de garant des droits et des libertés. cette deuxième mission, passablement éthérée, l'emporte peu à peu. Les membres de l’institution perdent le cap de l’intérêt national, la porte est désormais ouverte à toutes les dérives.

Mais ce faisant, Fabius et les membres du Conseil constitutionnel s'engagent sur la voie d'une "délégitimisation" aux yeux des Français de cette institution majeure. Bellamy met le doigt sur la faille : « Comment des Français qui travaillent qui contribuent par leurs impôts à la solidarité nationale, peuvent-ils comprendre que l’impôt qu’il paye va être utilisé pour financer les procédures judiciaires intentées parfois contre l’Etat par des gens qui violent nos lois ? »

« Le juge suprême, c'est le peuple »

En travaillant contre la France, contre le peuple et contre l’opinion publique qui ne réclame pas l'aide juridictionnelle aux étrangers, Fabius, rémunéré près de 18 000 euros mensuels, détruit le statut du Conseil constitutionnel, sciant la branche sur laquelle il est assis. Et ce n’est sans doute qu’un début. Un président de la République soucieux du bien de son pays devrait réagir. « Il faut que le chef de l’Etat prenne aussi ses responsabilités puisque la crise démocratique est là, conclut Bellamy, sans doute naïf sur ce point. Le président de la République avait lui-même fini par admettre qu’un référendum pourrait être pertinent sur le sujet de l’immigration. S’il le croit vraiment, il faut sortir du en même temps parce que c’est la démocratie et la confiance dans la démocratie qui sont en jeu ». Et le candidat LR rappelle le mot de de Gaulle : « En démocratie, le juge suprême, c’est le peuple ». Des mots vides de sens pour le mondialiste Macron.

Marc Baudriller

Date de dernière mise à jour : 30/05/2024

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