Macron est-il le "sauveur" du Liban ?

Macron : sauveur du Liban par Joyoca

Roi Macron bave à l'idée d'agrandir son royaume. Il en met partout.

Ne pleure plus Liban, ton sauveur est là. Au milieu des décombres de ta capitale et sur les corps de tes habitants, il te livre la recette du succès : "réformes indispensables dans l'énergie, les marchés publics, ...". Demain il te soufflera le nom des entreprises pour les mener à bien. S'il est généreux, il te donnera les clés de sa politique juste, forte et qui, par dessus tout, rassemble.

Doux mots au milieu de ce chaos. Au sur-lendemain des explosions, les autorités locales doivent être honorées d'organiser la parade du prince et de ses disciples. Ils n'ont sans doute d'ailleurs rien d'autre à faire. Et Macron non-plus.

Toute cette précipitation pour un coup médiatique, alors que certains sont encore sous les morceaux d'immeuble explosé ; toute ces leçons donnés par quelqu'un qui, à l'intérieur de ses frontières, peine à garder le cap... J'ai du mal. Aider, oui. Mais il y a un temps pour tout. Secourir, se recueillir et, après, pourquoi pas (et dans une juste mesure) lancer les hostilités politiques.

Que ce soit par opportunisme ou bien par simple amateurisme, la manœuvre est indélicate, malsaine. Le deuil est taché, de bave.

« Pourtant, le numéro du président français, accouru jeudi à Beyrouth, a de quoi soulever le cœur. On ne peut s’empêcher de penser que la juteuse reconstruction de la capitale libanaise et de son port par Vinci, Bouygues, Bolloré et consorts importe plus que tout à Emmanuel Macron. Le VRP autoproclamé de l’industrie française n’a pas attendu que l’onde de choc soit pleinement dissipée pour appeler le Liban à des «réformes», dont celle du secteur électrique. Autrement dit, la privatisation d’Electricité du Liban (EDL), qui est attendue de pied ferme par Paris depuis 2002. Si M. Macron n’a pas osé évoquer l’avenir du port beyrouthin, le principal du Liban, celui-ci figurait dès avant la catastrophe sur la liste des biens publics qui pourraient être vendus pour rembourser la dette du pays. » à lire dans Le Courrier

 

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