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Le principal suspect pakistanais “n’a pas supporté” la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo 

ATTAQUE PARIS. Une attaque au hachoir a eu lieu près des anciens locaux de Charlie Hebdo vendredi 25 septembre. Ali H., l'auteur présumé des faits qui indique être d'origine pakistanaise et âgé de 18 ans, "assume" son acte. Au total, sept suspects ont été mis en garde à vue

Une attaque au hachoir ou à la machette s'est déroulée vendredi 25 septembre 2020, rue Nicolas Appert, dans le XIe arrondissement de Paris, près des anciens locaux de Charlie Hebdo, où des attentats terroristes avaient été perpétrés en janvier 2015, et où une partie de la rédaction avait été tuée. Un hachoir a été retrouvé sur le lieu de l'attaque dans un sac. Cet événement survient alors que le procès des attentats de janvier 2015 se déroule en ce moment. Un colis suspect a été envoyé hier matin dans les nouveaux locaux de la rédaction de Charlie Hebdo. Ce dernier s'est toutefois révélé inoffensif. 

L'auteur présumé des faits placé se prénommerait Ali H. d'après Le Parisien et Hassan A. selon franceinfo. Il a été placé en garde à vue hier, "assume" son acte, indique BFMTV. L'homme aurait délibérément visé la rue Nicolas Appert, parce qu'il s'agit des anciens locaux de Charlie Hebdo. Il déclare être âgé de 18 ans, être né à Islamabad et être d'origine pakistanaise. Une identité que les enquêteurs doivent vérifier car le suspect n'avait pas de document administratif sur lui. D’après Le Parisien, Ali H. est arrivé en France en août 2018 et a été pris en charge par les services sociaux, dans le Val-d’Oise. Il ne revendique aucune allégeance à Al-Qaïda mais "assume une dimension religieuse de son acte". Il est connu des services de police pour port d’arme. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a précisé qu’il avait été arrêté en juin 2020 avec un tournevis dans les transports en commun. Il a vécu dans un hôtel social situé à Cergy (Val-d’Oise), et dans un T2 situé à Pantin (Seine-Saint-Denis), en colocation. Le jeune homme devait faire régulariser ses papiers en préfecture prochainement. Il aurait reconnu les faits lors de son interpellation à Bastille.

Au total, neuf personnes ont été placées en garde à vue, indique LCI. Parmi elles, le frère cadet d'Ali H., âgé de 16 ans, ainsi que l'ancien colocataire de l'auteur présumé. L'individu qui avait été interpellé à Paris peu après l'attaque, elle a été relâché dans la nuit.

Selon ce qu'a rapporté le Premier ministre Jean Castex, deux personnes ont été attaquées ce vendredi matin. Selon les informations de LCI, l’état des deux personnes grièvement blessées hier s’est amélioré. Leur pronostic vital n’est pas engagé. La jeune femme de 27 ans a été opérée à l’hôpital Georges Pompidou, à Paris. Son collègue, âgé de 30 ans, a quant à lui été opéré à la Pitié-Salpêtrière.

Les victimes, un homme et une femme, font partie de la société de production Premières Lignes, voisine des anciens locaux du journal satirique. Premières Lignes travaille notamment pour France 2 et produit les magazines Envoyé spécial et Cash investigation, présentés par Elise Lucet. Elle est dirigée par les journalistes Luc Hermann et Paul Moreira. Luc Hermann a indiqué au Monde que "ni l’un ni l’autre ne sont journalistes, mais travaillent à la production et postproduction". D'autres sources évoquent des techniciens travaillant pour Cash investigation.

La piste de l'acte terroriste est clairement envisagée par les autorités. Une enquête a été ouverte pour "tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste, association de malfaiteurs terroriste criminelle" par le parquet de Paris. Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire. Gérald Darmanin a estimé vendredi soir : "Il y a peu de doute c'est une nouvelle attaque sanglante contre notre pays (...) Manifestement c’est un acte de terrorisme islamiste." Selon les explications de Jean-François Ricard, procureur général du parquet national antiterroriste, la piste terroriste est suivie pour trois raisons : la "localisation des faits", près des anciens locaux de Charlie Hebdo, le "moment des faits", au moment du procès des attentats de janvier 2015, la "matérialisation des faits", avec la "volonté manifeste de l'auteur d'attenter à la vie de deux personnes dont il ignorait tout et qui étaient en pause cigarette".

ATTENTAT DE PARIS 25 SEPTEMBRE 2020

 

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